Recherche par la BBC montre que certains pays ne font pas très attention à leurs chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre. Outre la Chine et l’Inde, cela concerne également des pays européens comme l’Italie. Le problème est que les chiffres peuvent être erronés jusqu'à 100 %. C’est pourquoi les scientifiques se posent la question : que vaut encore l’accord de Paris sur le climat ?
195 pays ont signé l'accord de Paris sur le climat en décembre 2015. Cela signifie que les pays s’engagent à fournir des données sur les émissions de gaz à effet de serre tous les deux ans, quel que soit leur niveau de pauvreté ou de richesse. Ces données utilisent par exemple des données sur le nombre de trajets en voiture, la quantité d'énergie utilisée pour chauffer les bureaux et les maisons, mais aussi la taille du cheptel.
Chiffres officiels incorrects
Le problème est que diverses stations de mesure, qui surveillent en permanence la qualité de l’air, mesurent des émissions bien plus élevées que celles déclarées par les pays eux-mêmes. Par exemple, une quantité record de gaz HFC-23, provenant du nord de l'Italie, a été mesurée en Suisse. Il s'agit de 60 à 80 tonnes, alors que le pays lui-même écrit environ 2 à 3 tonnes. Ce gaz, utilisé dans l’industrie de la réfrigération et de la climatisation, est 14.800 2 fois plus nocif pour la couche d’ozone que le COXNUMX.
Chiffres frauduleux chinois
En Chine, c'est encore pire. Le liquide de refroidissement Tétrachlorométhane est interdit en Europe depuis 2002. Le gouvernement chinois rapporte que le gaz n'est plus présent dans le pays, même si entre 10.000 20.000 et 30 10 tonnes sont émises chaque année. Le rapport annuel de la Chine sur les émissions de gaz à effet de serre compte XNUMX pages. Celui du Royaume-Uni plusieurs centaines de pages. Le pays refuse de reconnaître qu’il est le plus grand pollueur du monde. Le gouvernement nie tout simplement. Le pays représente environ XNUMX % de toutes les émissions.
Émissions de méthane des vaches
Le gaz méthane joue un rôle majeur en Inde. Plus de 15 % du cheptel mondial se trouve en Inde. Le problème est l'incertitude des valeurs citées. Les émissions de méthane provenant des ruminants peuvent s’écarter d’environ 50 % de ce que l’Inde déclare réellement. Pour le gaz hilarant, la marge d’erreur est même de 100 %. Les chercheurs rapportent que l'écart par rapport aux chiffres russes sur les émissions de méthane pourrait également être d'environ 30 à 40 %.
Cause incertaine
Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus répandu, après le CO1. Il est produit par les microbes des marécages, de la riziculture, des décharges, de l’agriculture et de la production de combustibles fossiles. Les émissions de méthane augmentent dans le monde entier, mais les scientifiques ne peuvent pas expliquer exactement pourquoi.
Des doutes sur l'accord de Paris
Même si les pays jouent gentiment avec des chiffres douteux, le fait est que les émissions dans l’air augmentent. "Le réchauffement du méthane est suffisant pour bouleverser l'ensemble de l'accord de Paris", déclare le professeur Euan Nisbet de l'Université de Londres. Des discussions sont actuellement en cours sur la manière dont les pays compilent leurs chiffres.
L’essence de l’accord sur le climat est que la quantité de gaz à effet de serre est enregistrée tous les 5 ans. Il appartient alors aux pays de réduire le montant et de continuer à relever la barre. Si l’enregistrement est alimenté par des chiffres douteux, alors la mesure du stock est par définition sans valeur.
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