AG Glyphosat, un partenariat d'entreprises productrices de glyphosate, a chargé le groupe allemand Kleffmann de mener une étude sur les conséquences d'une éventuelle interdiction du glyphosate dans l'Union européenne. Ces chiffres montrent que les conséquences sont majeures. Dans certains cas, le rendement financier par culture diminue jusqu'aux trois quarts.
Dans le passé, des études ont été menées sur les conséquences d’une interdiction de l’herbicide glyphosate. Cependant, cela n'a pas été examiné par culture, selon AG Glyphosat. "Le but de ceci recherche est de montrer les conséquences au niveau de l'entreprise", déclare la porte-parole Ursula Lüttmer-Ouazane. "Un groupe d'agriculteurs et de consultants ont évalué les résultats. Pour cela, nous avons également regardé l'importance des différentes cultures au sein de l'entreprise.
Examiner les coûts et les revenus
L'étude est basée sur 2 scénarios. A cet effet, les cultures blé d'hiver, orge d'hiver, colza, maïs ensilage et betterave sucrière ont été évaluées. Le premier scénario ne prend en compte que les coûts supplémentaires en main d’œuvre requis pour faire pousser les cultures et les coûts directs qui augmentent en raison de la perte de glyphosate. Le deuxième scénario prend en compte une perte de revenus consécutive à l’interdiction. Cela varie de 0% pour les fruits à 10% pour le blé, l'orge, le maïs et le colza.
Le plus grand impact sur le rendement à l'hectare
Les postes de coûts les plus importants sont les coûts de transformation supplémentaires, notamment l'augmentation de la consommation de diesel, les problèmes de résistance, l'augmentation de l'érosion, les dommages au sol et une éventuelle réduction du rendement. Par exemple, le rapport indique que les coûts du diesel pour le blé augmentent en moyenne de 20 % et ceux des produits phytosanitaires de 10 %. Cela signifie que la contribution à la marge brute dans le premier scénario pour le blé diminue de 36 % et même de près de 80 % dans le deuxième scénario. C'est bien plus pour l'orge et le maïs. Le scénario 1 oscille entre 15 % et 72 %. Dans le scénario 2, cette proportion est de 28 % à 134 %.
Des émissions de CO2 nettement plus élevées
Plus de travail du sol et plus de pulvérisation entraînent une consommation de diesel plus élevée. La conséquence directe de cette situation est l’augmentation des émissions de CO2, conclut le rapport. Cela augmentera entre 28 et 61 kilos par hectare. Si l’on suppose que 3,6 millions d’hectares de terres agricoles allemandes (30 % du total) sont traités chaque année au glyphosate, cela équivaut à 100.800 2 tonnes de COXNUMX supplémentaires par an rien que dans ce pays.
Les agriculteurs doivent agir
Selon les initiateurs, le rapport devrait réveiller les agriculteurs et leur fournir des arguments pour s'engager dans la préservation du produit. Thoralf Küchler, d'AG Glyfosat, admet que les choses se présentent bien en ce moment. "Cependant, il n'est pas dit qu'une interdiction n'aura pas lieu dans l'UE. Nous avons donc besoin de l'influence et de la voix des agriculteurs. Ils sont en contact avec le consommateur."
Vision positive
La licence du glyphosate expire le 15 décembre 2017. Il semble actuellement que la Commission européenne prolongera cette licence de 10 ans, mais ce n'est pas certain. Les États membres peuvent soumettre leurs avis sur la décision jusqu'au 1er septembre. La CE peut prendre une décision dès le 5 octobre. Küchler lui-même espère une prolongation de 15 ans.
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