Environ la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines en 2014. On s’attend même à ce que cette migration augmente encore, pour atteindre 66 % en 2050. Quelles en seront les conséquences et l’agriculture urbaine est-elle une solution ?
L’une des conséquences de l’urbanisation est que la demande de ressources augmente, tandis que la sécurité alimentaire diminue. Ainsi, la transformation des systèmes alimentaires urbains, grâce au recours aux innovations technologiques, fait partie intégrante d’une voie de développement durable pour les villes.
Agriculture urbaine
En général, l’agriculture urbaine fait référence à la pratique consistant à cultiver, transformer et distribuer des aliments dans et autour des villes. La caractéristique la plus frappante de l’agriculture urbaine est qu’elle est intégrée au système économique et écologique urbain.
Cela peut refléter différents niveaux d’engagement social et d’incitations économiques en faveur du développement durable. L’agriculture urbaine est une forme d’agriculture intelligente face au climat. Réduire le nombre de kilomètres parcourus par les produits agricoles avant d’atteindre la population et réduire la consommation d’eau contribuent à une agriculture respectueuse du climat.
Une solution environnementale ?
Les projets d'agriculture urbaine combinent la gestion des aspects environnementaux avec l'architecture urbaine ou les infrastructures vertes. Des méthodes telles que l’agriculture verticale et/ou les fermes aériennes résolvent le problème de l’espace limité et de l’ensoleillement imprévisible. Les deux méthodes reposent sur l’utilisation de solutions hydrologiques ou riches en nutriments à base d’eau comme substitut au sol. Étant donné qu’un approvisionnement supplémentaire en eau est considéré comme énergivore, les eaux usées recyclées peuvent fournir l’irrigation et la fertilisation nécessaires à la culture des aliments.
En termes d’économies d’énergie, il a été constaté que les toits verts régulent considérablement la température du bâtiment. De plus, les jardins sur toit consomment 75 % d’eau en moins que les fermes conventionnelles. L’agriculture urbaine nécessite environ un tiers de la superficie urbaine mondiale totale pour répondre à la consommation de légumes des citadins.
Défis
L’agriculture urbaine étant pratiquée dans des conditions spécifiques, les agriculteurs urbains ont besoin de technologies. Il s’agit de relever les défis associés. Les outils permettant de mettre en œuvre des systèmes comprennent la capacité de surveiller et de contrôler l'apport de lumière naturelle et artificielle, les pratiques de réduction des risques pour la santé, la gestion intégrée des ravageurs et des maladies et la gestion écologique de la fertilité des sols.
Le projet « Internet des objets » de l'Union européenne, qui fusionne les mondes physique et virtuel, peut y contribuer. Ce système de gestion agricole innovant concerne l’utilisation efficace des pesticides, des engrais et de l’énergie. La combinaison intelligente de données améliore également la transparence et la sécurité alimentaire tout au long de la chaîne alimentaire.
Nouvelles technologies
La plupart des technologies agricoles disponibles doivent être adaptées pour être utilisées dans ces conditions et de nouvelles technologies doivent être développées pour répondre aux exigences urbaines spécifiques. Par conséquent, la recherche et l’innovation devraient être stimulées pour placer les questions d’agriculture urbaine aux côtés du dialogue avec les parties prenantes sur les agendas municipaux.
Les fermes urbaines utilisent non seulement l'espace de manière efficace, mais elles apportent également plusieurs avantages secondaires, tels que la réduction de la pollution et des émissions de carbone associées à la production alimentaire et au transport, la création d'opportunités d'emploi et la promotion d'une bonne nutrition. De plus, ils apportent une réponse à la tendance attendue au dépeuplement rural.
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