Le secteur arable a dû faire face à une baisse des revenus l'an dernier, en partie à cause des bas prix de la betterave à sucre et des pommes de terre. Dans ses prévisions sectorielles, ABN Amro s'attend à ce que cette année soit également dominée par la faiblesse des prix du sucre.
Cette année, la culture de la betterave est à nouveau dominée par le bas prix du sucre† dans le monde entier, l'expansion des superficies et des conditions météorologiques favorables garantissent une production plus élevée. Le prix sur les marchés à terme est de 20 à 30 % inférieur en mars à celui de la même période l'an dernier et la banque s'attend à ce que le prix reste sous pression cette année. En effet, l'augmentation de l'offre entraînera un excédent.
S'inquiéter moins
Le bas prix du sucre signifie également un prix plus bas pour les agriculteurs néerlandais, mais ils ont moins de soucis à se faire que leurs concurrents. C'est parce qu'il y a encore des contrats en cours de 2017quand le prix était plus élevé. Surtout, les agriculteurs néerlandais sont tout à fait capables de cultiver une quantité relativement importante de betteraves à sucre par hectare, ce qui signifie que le rendement par hectare est plus élevé que dans d'autres pays.
La majorité des produits arables sont destinés à l'Europe et l'Afrique est le continent le plus important pour les oignons (après l'Europe). À présent Sénégal a fermé ses frontières à l'importation de divers produits (dont les oignons), la banque s'attend à une incertitude quant aux possibilités d'exportation vers le pays en 2018. Cela rend le marché de vente des oignons plus petit et cela exerce une pression sur les prix.
La météo compte
Aussi les prix des pommes de terre sont actuellement sous pression et la météo reste le facteur le plus important. La saison de croissance peut donner une différence de rendement de 20 % et a donc une plus grande influence que toute expansion de la superficie ou une production plus efficace.
Il en va de même pour le blé. Le prix du blé est sous pression dans le monde entier et les agriculteurs réduisent les surfaces, mais cela ne suffit pas pour réduire la production. Pour 2019, ABN Amro s'attend à ce que la superficie ait été suffisamment réduite pour permettre aux prix d'augmenter.
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