Législation en préparation

Bruxelles s'attaque au pouvoir des supermarchés

12 Avril 2018 -Anne Jan Doorn - Commentaires 9

Bruxelles s'engage pour une chaîne alimentaire équitable, dans laquelle le revenu de l'agriculteur est protégé. Pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, un projet de loi a été déposé en ce sens, déclare le commissaire européen Phil Hogan dans un discours sur les pratiques commerciales déloyales devant le Parlement européen.

Le projet de loi signifie que les pratiques commerciales déloyales seront interdites. Il est également stipulé que les supermarchés doivent payer plus rapidement les fournisseurs de produits agricoles. Les commandes ne peuvent plus être annulées à la dernière minute.

Les supermarchés ne peuvent plus modifier unilatéralement leurs contrats avec cette loi. Cela signifie qu'ils ont moins d'options pour ajuster unilatéralement leurs conditions de livraison pour les denrées périssables si le fournisseur n'est pas en mesure de vendre les denrées périssables à temps.

Présentation d'un chien de garde aux dents pointues

Superviseur public
Il devra également y avoir un superviseur public ou un chien de garde pour surveiller si les règles sont respectées. Cela permet de porter plainte anonymement auprès de ce chien de garde. Et comme l'a dit Hogan, "Ce chien de garde a les dents pointues". Il voulait dire par là que les superviseurs des États membres ont le pouvoir d'imposer des amendes.

Le projet de loi a été rédigé en réponse à une analyse de la Commission sur le rôle de l'agriculteur dans la chaîne alimentaire. Selon Hogan, l'équilibre doit revenir à la chaîne. La chaîne alimentaire est particulièrement sensible aux pratiques déloyales, en raison des fortes différences de pouvoir de négociation entre les différentes pratiques.

Position des agriculteurs renforcée
Un sondage européen, publié en février 2018, montre que 88% des personnes interrogées estiment que la position des agriculteurs dans la chaîne doit être renforcée. Une partie encore plus importante de ces répondants estime que le rôle de l'agriculteur dans la chaîne devrait jouer un rôle important dans la nouvelle politique agricole commune (PAC).

Le projet de loi est unique dans l'histoire de l'UE. Des règles législatives n'ont jamais été élaborées dans ce domaine auparavant. Hogan : « Aujourd'hui, nous montrons ce qu'une Europe peut faire en tant que protectrice de l'alimentation et de l'agriculture ».

Droit européen
Le projet de loi prendra la forme d'une loi européenne et devra encore être approuvé par les États membres et le Parlement européen. Plus tard cette année, une initiative sera également lancée pour promouvoir la transparence du marché.

Phil Hogan : "La proposition d'aujourd'hui est une question d'équité, de donner la parole aux sans-voix pour ceux qui, sans que ce soit de leur faute, sont victimes d'une position de négociation faible." 

 

Photo : Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

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Anne-Jan Doorn

Anne Jan Doorn est experte en grandes cultures chez Boerenbusiness. Il écrit sur les différents marchés des terres agricoles et se concentre également sur les marchés fonciers et énergétiques.
commentaires
Commentaires 9
Piet 12 Avril 2018
Ceci est une réponse à cet article :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/akkerbouw/artikel/10878190/brussel-gave-boer-better-negotiation position][/url]
Voir d'abord puis croire.
Que je peux encore vivre ça dans ma vieillesse, pour moi c'est 25 ans trop tard
Espoir pour la jeune génération.
jaap 12 Avril 2018
est un reportage qui met le doigt sur la tête. Et de vrais gens de terrain parlent cela doit être diffusé à la télévision dans un certain nombre de pays la triste réalité qu'aucun citoyen ne connaît le temps pour un très grand virage au lieu de toujours l'agriculteur intimidant et sans compréhension / sensibilisation et respect plus mss quelque chose pour que BB apporte cela dans les médias
cuisinier 12 Avril 2018
Hier soir, BRT1 était l'émission Pano sur la différence entre les prix des agriculteurs et les prix des supermarchés. Et surtout sur le manque de pouvoir de marché des agriculteurs et horticulteurs et le mauvais rôle du courtage et des enchères (coopératives) !
Très intéressant et éclairant pour le consommateur.
Janvier 13 Avril 2018
Espérons simplement que certaines parties ne joueront plus le marché.
Nous savons tous ce que je veux dire.
Klaiboer 13 Avril 2018
Les consommateurs ne se soucient pas de ce que nous obtenons pour notre produit, tant qu'ils n'ont pas à payer trop cher pour cela. Et ils ne nous plaignent pas non plus, car la plupart d'entre eux ont encore de grosses voitures et des tracteurs de marques allemandes sur le chemin. Et la seule chose qui puisse nous sauver, c'est que les nez soient dans la même direction. Malheureusement, cela restera toujours une illusion.
Janvier 14 Avril 2018
Vendu les oignons 8 centimes, le consommateur payait 79 centimes le kilo chez Albert Hein, également pour un petit calibre.
Incroyable que cela continue encore.
fortissimo 14 Avril 2018
Sont des accords vides. Le supermarché continuera toujours à déterminer les règles dans un marché avec une large gamme. Ou (Hulk) Hogan lui-même vient à la porte à Zaandam pour faire respecter le paiement. Ben je ne pensais pas....
Annonce Akkrmans 14 Avril 2018
Eh bien les supermarchés. Je vois davantage les problèmes avec les usines de chips et les maisons de commerce de pommes de terre de semence. C'est juste criminel
P. Hein 14 Avril 2018
N'avez-vous pas acheté vous-même ces pommes de terre de semence (peut-être trop) chères auprès de votre fournisseur/usine de frites ?
Abonné
vrijbuiter 15 Avril 2018
P Hein; toutes des conneries, quand j'appelle les producteurs de pommes de terre de semence, j'entends aussi des prix exorbitants. Pareil pour le maïs, vous obtenez 150€/tonne et la semence coûte 180€ pour 2 sacs de 10kg. mafia. Les agriculteurs doivent se révolter et se faire complètement traire.
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