En Europe, les prix du blé pour les agriculteurs arables sont à leur plus haut niveau depuis la récolte. Une forte demande continue de la part de l'industrie et du secteur de l'alimentation animale en est la force motrice. Mais le prix du blé continuera-t-il d'augmenter ?
Le prix du blé est particulièrement soutenu par l'évolution mondiale, la sécheresse en Argentine, aux États-Unis et en Australie soutenant les cours boursiers. Seulement 30 % du blé d’hiver américain est en bon état, soit le pourcentage le plus bas depuis 20 ans.
En Rapport WASDE l'USDA a réduit la récolte argentine de 7 millions de tonnes à 40 millions de tonnes (contre 57,8 millions de tonnes de la saison dernière) par rapport au rapport de mars. En plus de ces informations faisant état d'une baisse de l'offre, les prix du blé en Europe bénéficient de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, la grève du fret ferroviaire en France et la baisse du taux de change de l'euro.
Augmentation non permanente
Toutefois, on ne s’attend pas à ce que les prix continuent d’augmenter, car les principaux acteurs du marché des céréales auront bientôt leur propre récolte. La semaine dernière, il y a déjà eu une correction due au rapport WASDE faisant état de stocks de céréales élevés. Cela a conduit à une baisse de 168 € la tonne le 9 avril à 165,5 € le 12 avril pour le contrat de mai.
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Le prix du blé a enregistré une hausse, mais semble désormais tempérée.
Les exportations de céréales européennes ont également été à nouveau réduites. La faiblesse des exportations s’explique en partie par une consommation intérieure plus élevée dans l’UE due à une demande accrue d’aliments pour animaux. Mais cela n’explique pas tout, la baisse des exportations entraîne inévitablement une accumulation de stocks.
Les attentes européennes
Les attentes concernant la nouvelle récolte en Europe restent bonnes pour les céréales d'hiver. En ce qui concerne les céréales d'été, les attentes sont moins positives. En raison des fortes pluies, les semis des céréales d'été ont été retardés, mais l'application des engrais et des produits phytosanitaires a également pris du retard.
Situation Russie
Les superficies cultivées en blé d'hiver en Russie pour la campagne à venir sont estimées à 17,1 millions d'hectares, soit 300.000 15,8 hectares de moins que cette saison. Selon le cabinet d'analyse UkrAgroConsult, 16,63 millions d'hectares sont en bon état et ce chiffre était nettement plus élevé la saison dernière (XNUMX millions d'hectares). Malgré la forte dépréciation du rouble russe, les prix du blé, exprimés en dollars, sont restés au même niveau, voire légèrement supérieurs. Cela a également un effet de soutien des prix sur le marché européen du blé.
Les cours régionaux du blé affichent une tendance à la hausse.