Si les agriculteurs des pays en développement échangent leurs vaches laitières contre des chameaux et des chèvres, les émissions de gaz à effet de serre peuvent être considérablement réduites. Adapter le cheptel ou le plan de culture au changement climatique peut également influencer positivement les revenus des entrepreneurs agricoles.
Telles sont quelques-unes des conclusions d'un récent rapport de l'Organisation des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Ce rapport identifie certaines opportunités pour les pays en développement qui dépendent des matières premières, les « CDDC ». Ce sont des propositions qui leur permettent de contribuer à atténuer le changement climatique tout en minimisant ses effets négatifs sur leurs économies.
Baisse des revenus dans les pays en développement
L'une des conclusions de la CNUCED est que les rendements des cultures dans les pays proches de l'équateur diminuent en raison du changement climatique. Ceci alors que les rendements dans les régions plus éloignées augmentent en fait. Bien sûr, cela dépend des cultures cultivées et de la mesure dans laquelle les entreprises s'adaptent aux conditions climatiques.
Dans l'ensemble, la plupart des CDDC connaissent des rendements agricoles inférieurs. Les opportunités locales incluent l'Argentine, le Chili et la Mongolie, où des portions de terres sont situées dans des régions de haute latitude. Le plan de culture dans ces pays doit alors être mieux adapté aux conditions climatiques. Au Chili, par exemple, cela signifie plus de culture de betteraves à sucre dans le centre du pays et plus de culture de pommes de terre et de maïs dans les contreforts du pays.
Les chameaux produisent moins de méthane
Par ailleurs, la CNUCED affirme que le changement climatique peut inciter les éleveurs à produire des alternatives à la viande et au lait de vache. Il s'agit d'alternatives qui ont le potentiel de réduire considérablement les émissions dans le secteur. Selon FAOStat, 65% des émissions de gaz à effet de serre dans l'élevage proviennent du bétail. Les porcs, les volailles, les buffles et les petits ruminants, quant à eux, représentent 7 à 10 % des émissions du secteur.
De plus, une étude a montré que les petits ruminants (chèvres laitières) sont plus résistants au stress thermique que les gros ruminants (vaches laitières). Il a également été démontré que les ruminants et les camélidés produisent la même quantité de méthane (une cause majeure du changement climatique) pour chaque unité de nourriture digérée. Cependant, les chameaux ont généralement un métabolisme plus faible et nécessitent donc moins de nourriture, ce qui les amène également à produire moins de méthane.
Revenu agricole net
Lorsque les producteurs s'adaptent au changement climatique, par exemple en cultivant d'autres cultures ou en passant à d'autres types d'élevage, cela peut avoir un effet positif sur leur revenu net. Des études l'ont déjà montré, dans des circonstances particulières dans des pays comme le Ghana, la Zambie et le Zimbabwe.
La CNUCED souligne également le lien entre changement climatique et innovation technologique, particulièrement visible dans le secteur agricole. En raison du réchauffement climatique, les saisons de croissance et les conditions du sol changent, affectant la croissance des cultures. Cela se traduit par le développement de nouvelles technologies et stratégies qui aident les agriculteurs à limiter les pertes potentielles de récoltes et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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Ceci est une réponse à l'article de Boerenbusiness :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/artikel/10883965/gaat-kameel-en-geit-de-melkkoe-vervangen]Le chameau et la chèvre remplaceront-ils la vache laitière ?[/url]