L’essor de la culture locale en Afrique pourrait menacer à l’avenir les exportations de carottes des Pays-Bas. Cela est devenu évident aujourd'hui (4 mars) lors de la journée thématique Peen à Emmeloord, organisée par la Foire agricole du Nord et du Centre des Pays-Bas.
Piet van Liere de la société commerciale Flevo Trade parle de l'exportation de carottes vers l'Afrique. Par rapport aux exportations vers d’autres pays, il s’agit d’une industrie distincte. Les exportations vers la Belgique ou l’Allemagne, par exemple, concernent principalement des carottes non lavées. Toutefois, ce n’est pas une option pour l’Afrique. Les carottes envoyées en Afrique doivent être de première qualité, souligne Van Liere.
Artisanat
Les risques d’exporter vers l’Afrique résident donc principalement dans la qualité. Les températures sont élevées sur le continent. Cela garantit que si la carotte n’est pas correctement refroidie et séchée, elle peut rapidement brûler et pourrir pendant le transport et le stockage. Pour cette raison, la carotte est exportée dans des conteneurs réfrigérés (reefers). Un problème cependant est qu’une grande partie du travail est encore réalisée à la main en Afrique. Par exemple, un conteneur peut être déchargé à la main tout un après-midi sous un soleil de plomb. La carotte doit être de bonne qualité pour résister à ces conditions.
Culture de la carotte africaine
Une autre menace (future) que Van Liere voit est la culture locale. Le manque de technologie et de connaissances de la population freine actuellement ce développement, mais il existe de nombreuses bonnes terres disponibles pour la culture de la carotte, par exemple au Sénégal. Le sol peut être bien irrigué car il contient de nombreuses sources d’eau. Avec une source établie, l’eau chaude peut être bien irriguée.
Van Liere n'a aucun doute sur la menace que représente à l'avenir la culture locale pour les exportations des Pays-Bas. La culture locale en Afrique ferait une énorme différence en termes de coûts. Pour l'exportation de carottes des Pays-Bas, il faut s'attendre à un coût de transport supplémentaire de 15 centimes. À cela s’ajoutent des droits d’importation supplémentaires de 45 %. Sans la capacité de refroidissement requise, les coûts seraient considérablement inférieurs. La culture locale en Afrique ne joue pas encore un rôle important, mais cela pourrait changer dans les années à venir.
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[URL=http://www.boerenbusiness.nl/artikelen/10886080/goedkope-carrotteelt-in-afrika-risk-voor-export]La culture de carottes bon marché en Afrique risque pour l'exportation[/url]