L'organisation des producteurs français UNPT met en garde les producteurs de pommes de terre contre la surproduction. Pour la nouvelle saison, les pommes de terre destinées à l'industrie de transformation ne devraient être plantées que si la vente est garantie. « Produire pour le marché libre est extrêmement risqué. »
La filière française de la pomme de terre est, comme en Pays-Bas, sous une pression considérable en raison de la crise du coronavirus. Environ 3 millions de tonnes de pommes de terre frites sont transformées chaque année en France. Les fabricants annoncent maintenant des retards dans la collecte des pommes de terre entreposées chez les producteurs.
La qualité demande de l'attention
Selon l'UNPT (union nationale des producteurs de pommes de terre), les producteurs doivent être très attentifs aux conditions de stockage, notamment pour éviter la germination. On rappelle également aux producteurs que le 8 avril est la date limite de vente des pommes de terre traitées au CIPC.
La campagne actuelle de pommes de terre en France devrait être retardée en juillet et août. Les producteurs sont invités à prendre leurs responsabilités lors de la plantation de la nouvelle superficie. « Les prévisions pour 2020, basées sur les superficies de 2019 et le rendement moyen, conduiraient à une surproduction », prévient l'UNPT.
Culture sous contrat
Chaque producteur doit donc veiller à ce que sa production dispose d'un espace de vente clair en termes de taille et de qualité. « Cultiver des pommes de terre frites pour le marché libre comporte un risque extrêmement élevé. » L'UNPT prône l'agriculture contractuelle afin de maintenir la structure du secteur et de garantir les revenus. Les producteurs peuvent utiliser le contrat type que l'organisation met à disposition sur son site Internet.