L'agriculture biologique occupe une place prépondérante dans la nouvelle politique agricole commune (PAC). En Autriche, où une proportion relativement importante d'agriculteurs travaillent déjà de manière biologique, on craint que la politique prônée par les politiciens à Bruxelles ne se retourne contre eux.
Dans les programmes phares de la Commission européenne - la stratégie de la ferme à la fourchette et de la biodiversité - les États membres ont pour instruction d'utiliser au moins un quart de la superficie agricole pour la production biologique. Les commissions de l'agriculture et de l'environnement du Parlement européen voteront pour la première fois jeudi prochain sur la stratégie de la ferme à la table.
L'Autriche est loin devant de nombreux autres États membres en matière d'agriculture biologique. Sur la base du nombre d'exploitations, 23 % sont bio et elles exploitent déjà plus d'un quart de la superficie totale des terres agricoles, en partie grâce aux dispositifs destinés aux agriculteurs de montagne.
Assistance exclusive
Les subventions jouent un rôle important dans le succès de l'agriculture biologique en Autriche. 44% du budget du deuxième pilier va au soutien des agriculteurs bio. Lors des négociations sur la nouvelle PAC, l'Autriche a plaidé pour un renforcement du contenu actuel du budget du deuxième pilier en mettant l'accent sur l'agriculture biologique et d'autres services écologiques. En d'autres termes, les entreprises conventionnelles peuvent également prétendre à une subvention supplémentaire si elles fournissent des services supplémentaires dans le domaine de la nature et de l'environnement. Ce n'est plus l'apanage exclusif des agriculteurs bio.
Et c'est là que réside le point douloureux. Divers groupes d'intérêts craignent que cette mise en œuvre de la nouvelle PAC dans le plan stratégique national ne nuise au secteur biologique en Autriche. Les fermes d'élevage en particulier ont dû investir massivement dans des étables adaptées pour répondre aux normes de bien-être animal. Si les entreprises conventionnelles consomment une partie des subventions, les entreprises bio ne pourront jamais récupérer les surcoûts.
L'idée que ces surcoûts doivent être retirés du marché, comme le souhaitent la Commission européenne et le ministère autrichien de l'Agriculture, est considérée comme irréaliste par les partisans. La production et donc l'intensité des entreprises biologiques doivent augmenter afin de réduire les coûts et de répondre à la demande supplémentaire, disent-ils. Cela va à l'encontre des valeurs que représente le biologique.
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[url = https: // www.boerenbusiness.nl/ artikel/10893907/schiet-het-nieuwe-glb-zijn-doelen-voorbij] Le nouveau GLB dépasse-t-il ses objectifs ? [/URL]