Le marché des produits biologiques en Belgique est déjà plus développé en Wallonie qu'en Flandre. Pourtant, le gouvernement wallon a l’ambition de développer davantage le secteur biologique. Y a-t-il de la place pour ça aussi ?
En Wallonie, 12% des surfaces sont en bio et 15% des exploitations agricoles. Selon les informations d'Agrobericht Abroad, la Wallonie représente au total 91% de l'agriculture biologique belge. Cependant, le choix de la production biologique ne va pas de soi pour l’agriculteur wallon. Le manque de connaissances, le nombre insuffisant de travailleurs, le changement climatique, la saturation du marché biologique et la concurrence étrangère constituent des obstacles pour de nombreuses entreprises.
La saturation se cache
On constate désormais des signes de saturation sur le marché wallon des produits biologiques. En 2016, les agriculteurs et jardiniers biologiques n’étaient pas encore en mesure de répondre à l’intégralité de la demande des consommateurs. À l’époque, il n’y avait qu’une offre excédentaire de bœuf. Il y a désormais également une offre excédentaire d'œufs car le nombre de poules pondeuses bio a doublé en 3 ans. Et le marché des légumes et des pommes de terre est également sous pression en raison d’une offre importante. La surproduction conduit à des négociations de prix plus serrées avec les acheteurs et souvent aussi à des exigences de qualité plus élevées, par exemple en termes de forme et de taille.
Le marché ne croît guère
La part de marché en Belgique des produits biologiques était de 2020% en 3,4. C'est pratiquement la même chose qu'un an plus tôt. En Wallonie, la part était de 4,9%, tandis qu'en Flandre elle restait à 2,2%. Selon l'Office belge de l'agriculture, les différences ont plusieurs causes. Les Wallons ont traditionnellement un lien plus fort avec la région, ce qui rend les produits régionaux et locaux plus populaires en Wallonie. L'agriculture wallonne est plus orientée vers le national, les points de vente de produits biologiques sont relativement nombreux et le territoire est généralement moins urbanisé. Ce qui est également frappant, selon l'Office de l'agriculture, c'est que les Wallons citent la « santé » comme principale raison d'acheter des produits bio. Par exemple, les Néerlandais sont plus susceptibles de choisir le bio pour des raisons environnementales.
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