L'agence de notation de crédit et l'agence d'études de marché Fitch ont publié un nouveau rapport sur les perspectives du marché chinois du porc. Cela dresse un tableau sombre pour les producteurs et les exportateurs.
Les résultats les plus frappants sont ceux concernant l’évolution de la consommation en Chine. L'agence constate que la demande de porc a considérablement diminué en 2019 et 2020 en raison d'une disponibilité limitée. Bien que le porc reste la protéine animale la plus importante, sa consommation a chuté de 12 %, selon Fitch. Il se base sur les chiffres du ministère américain de l'Agriculture. Les consommateurs choisissent désormais plus souvent d’autres protéines animales ou consomment moins de viande.
Importer plus en arrière
D'autres causes de la faiblesse actuelle des prix dans le pays sont la forte augmentation de la production et les volumes d'importation historiquement élevés. De nombreux éleveurs ont investi dans l’agrandissement de leur cheptel porcin en 2020 et au premier semestre 2021. Ces entreprises n’envisagent pas simplement de réduire à nouveau leur production, selon Fitch. Les volumes élevés d’importations continuent également de peser sur la formation des prix. Même si les quantités importées ont déjà fortement diminué, elles restent supérieures à celles d’il y a quelques années. Selon l'entreprise, certains importateurs sont liés par des contrats qui les obligent toujours à acheter de la viande à l'étranger.
Fitch s’attend à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande en 2022. Cela résultera de la baisse des volumes d’importations de viande et de l’intervention du gouvernement chinois. Le nombre de truies en Chine est actuellement supérieur d'environ 7 % au nombre souhaité. L’intervention du gouvernement garantira la normalisation de l’offre.