Le complexe agroalimentaire doit devenir plus résilient. C'est ce qu'affirme l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un récent rapport. "La pandémie de coronavirus souligne à la fois la résilience et la faiblesse de notre système alimentaire", a déclaré le Directeur général QU Dongyu lors de la présentation du rapport sur la situation de l'alimentation et de l'agriculture. La diversification est le mot clé pour l'avenir.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a présenté la situation de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA) la semaine dernière. L'organisation alimentaire affirme que le monde n'est pas sur la bonne voie pour éliminer "la faim et la malnutrition" d'ici 2030. Selon le rapport, environ trois milliards de personnes dans le monde n'ont pas les moyens de se nourrir sainement. Un milliard de personnes supplémentaires pourraient être ajoutées si leurs revenus chutent de 33 %. Les problèmes de la chaîne logistique en particulier menacent le complexe agro-alimentaire.
Chaos logistique
Et que ce soit précisément ce secteur qui est resté perturbé cette année. "La pandémie de coronavirus met en évidence à la fois les forces et les faiblesses du système agroalimentaire", a déclaré le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. "Historiquement, la production alimentaire et les chaînes d'approvisionnement ont été vulnérables aux extrêmes climatiques, mais le problème est que la fréquence et la gravité de ces 'chocs' augmentent. Le complexe agroalimentaire doit devenir plus résilient", a-t-il déclaré lors de la présentation de le rapport.
Alors que les pays à faible revenu sont généralement confrontés à des défis plus importants, les pays à revenu intermédiaire sont également de plus en plus à risque. C'est ce que dit le rapport. L'organisation cite le Brésil comme exemple, où 60 % de la valeur des exportations proviennent d'un seul partenaire commercial. Les options de « chocs » affectant la chaîne d'approvisionnement sont donc limitées. Le même problème s'applique également à des pays comme l'Australie et le Canada, où les revenus sont élevés. "Pour la moitié des pays, la fermeture des connexions au réseau augmenterait le temps de transport d'au moins 20 %, faisant grimper les coûts et les prix des denrées alimentaires."
Diversification et connectivité
"Sans une bonne préparation, des chocs imprévisibles continueront de saper les systèmes agroalimentaires", indique le rapport. C'est pourquoi il est si important de rester résilient, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. "Cela doit devenir un élément stratégique de la politique." La diversification est ici le maître mot. Pensez à la diversification des sources d'intrants, de la production, des marchés et des chaînes d'approvisionnement. Une bonne connectivité aide. "Les réseaux bien connectés sont mieux à même de faire face aux perturbations en déplaçant les sources et les canaux d'approvisionnement."
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