Le vent a tourné sur le marché de l'électricité ; ceci après une période de hausse des prix. Ce ne sont pas seulement les prix qui ont commencé à bouger, car à Bruxelles, la définition de « l'énergie (électrique) renouvelable » est en train d'être ajustée.
Pour la première fois depuis le 1er novembre, la cotation de l'électricité sur la cotation EPEX Spot était inférieure à 100 € le MWh la semaine dernière. Le vendredi 31 décembre, le cours était de 78,63 € le MWh. Le dimanche 2 janvier, le prix a encore baissé, à 58,81 € le MWh. Il s'agit du taux le plus bas depuis début août. La cotation a ensuite augmenté et clôturé le lundi 3 janvier à 98,38 € le MWh. Le marché horaire a connu le premier prix négatif de l'électricité de cette année pendant la nuit (de 01h00 à 05h00).
Selon les analystes, la raison pour laquelle les prix ont chuté si fortement est principalement due au vent plus fort ces derniers jours. En outre, la demande d’électricité était plus faible aux alentours de Noël et du Nouvel An. Les prix actuels sont encore bien plus élevés que le prix de l’électricité à la même période l’année dernière. À cette époque, le débit pour l’électricité se situait largement entre 40 et 70 € par MWh.
Les évolutions actuelles des prix sur le marché de l’énergie ne sont pas passées inaperçues auprès des décideurs politiques bruxellois. Vendredi 31 décembre, la Commission européenne a entamé des consultations avec les États membres sur les règles et le cadre de la finance durable. Cette « taxonomie européenne » détermine la direction à prendre lorsqu'un investissement est considéré comme durable et lorsqu'une tentative est faite pour obtenir des fonds privés.
Expansion du concept de développement durable
Ce n'est pas remarquable, mais le concept d'« approvisionnement énergétique durable » est considérablement étendu, écrit la Commission européenne. "Compte tenu des avis scientifiques et des progrès technologiques actuels, ainsi que des différents défis de transition dans les États membres, la Commission européenne estime que le gaz naturel et l'énergie nucléaire ont un rôle à jouer pour faciliter la transition vers un avenir à dominante énergétique renouvelable."
En élargissant la liste des financements durables au gaz et à l'énergie nucléaire, des sources plus polluantes (par exemple le charbon) peuvent être éliminées plus rapidement, telle est la motivation de la Commission européenne. Les États membres ont jusqu'au 12 janvier pour soumettre d'éventuels ajouts à la Commission.