La tendance à la baisse du prix de l'électricité - en raison d'une offre suffisante d'énergie éolienne et d'une baisse de la demande due aux vacances - a été interrompue. Le prix est de nouveau à la hausse, en partie à cause de la hausse de la demande et du retard de la production d'électricité.
Le prix de l'électricité coté sur EPEX Spot est passé à 222,10 € par MWh la semaine dernière. Le prix a baissé vers le week-end, à 153,74 € le MWh le dimanche 9 janvier. Il s’agit d’une augmentation de prix significative par rapport à janvier 2021, mais en même temps stable par rapport à novembre. Le dimanche 9 janvier, le cours s'élève à 259,11 € le MWh. Cela a brisé la tendance à la baisse amorcée après le 21 décembre.
Déception dans les centrales nucléaires françaises
Les analystes citent diverses causes pour expliquer la hausse des prix. Outre la diminution de l'approvisionnement en électricité issue des éoliennes et l'augmentation de la demande due à la fin des vacances scolaires, les travaux de maintenance des centrales nucléaires en France jouent également un rôle. Mi-décembre, de la corrosion a été constatée dans le système de sécurité d'un des réacteurs de la centrale de Civaux. Outre les deux réacteurs de la centrale de Civaux, les réacteurs de la centrale de Chooz ont également été arrêtés pour inspection, car ils sont du même type. L'inspection du réacteur Chooz 1 est toujours en cours, mais de la corrosion a été constatée dans Chooz 2.
En collaboration avec l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire française, EDF cherche désormais une solution à ce problème. En tout cas, la date du 23 janvier, date à laquelle le réacteur devait être remis en service, a été annulée, rapporte EDF. La date prévue de remise en service des réacteurs a été reportée à fin avril.
Capacité de faible niveau
Le gestionnaire de réseau français RTE avait précédemment annoncé qu'en janvier, la capacité des centrales nucléaires était à son plus bas niveau depuis des années. L'allongement de la période de maintenance des centrales nucléaires constitue un revers pour l'approvisionnement énergétique européen, où l'offre limitée de gaz garantit des prix élevés et où les rendements électriques des éoliennes ont été variables ces dernières semaines.