« Le prix de la viande doit augmenter de plusieurs dizaines de pour cent »

Si nous voulons payer le prix réel de la viande, le prix actuel doit être augmenté de 20 à 60 %. C'est ce qu'affirme Inge van den Bijgaart, de la Faculté d'économie de l'Université d'Utrecht. "Lorsque l'on considère le prix réel de la viande, il faut également prendre en compte les effets sur le changement climatique, les émissions d'azote et les conséquences négatives sur la biodiversité, la santé et le bien-être des animaux."

En collaboration avec des chercheurs de diverses universités européennes, Van den Bijgaart a analysé le « prix réel de la viande ». De l'enquête 'La viande est-elle trop bon marché ? Vers une taxation optimale de la viande' il semble que le prix actuel de la viande soit bien trop bas et que trop de viande soit consommée en Europe. Une augmentation des prix de 20 à 60 % est nécessaire pour compenser les effets néfastes de la consommation de viande. "Nous n'avons pris en compte que les coûts environnementaux les plus importants, comme le changement climatique et les émissions d'azote. Des questions telles que la perte de biodiversité, les effets sur la santé de la consommation de viande et l'impact sur le bien-être animal n'ont pas encore été pris en compte." dit Van den Bijgaart.

Le portefeuille est une victime
Concrètement, une telle augmentation du prix de la viande bovine équivaudrait à une hausse du prix de 5 à 8 euros le kilo. "Si l'on opte pour une taxe sur la viande, les consommateurs auront un impact significatif sur leur porte-monnaie. Et ce qui est triste, c'est que c'est en fait l'intention. L'objectif de la fixation des prix est que les consommateurs en consomment moins", déclare Van den. Bijgaert dans un communiqué de presse ci-joint. Les chercheurs proposent que le produit de la taxe sur la viande soit utilisé pour compenser les faibles revenus et aider les entrepreneurs agricoles à rendre leurs entreprises plus durables.

Bien entendu, une correction des prix de la viande ne résoudra pas tous les problèmes dans l'immédiat, reconnaît Van den Bijgaart. "Par exemple, vous n'améliorez pas directement le bien-être des animaux. Cela peut entraîner une consommation moindre de viande de poulet, mais les animaux restent dans la même cage. Des réglementations supplémentaires sont donc nécessaires." Les chercheurs ne tiennent pas non plus compte du fait qu’une taxe sur la viande sera introduite à court terme. "Il existe de solides arguments en faveur d'une telle mesure, mais nous ne considérons pas qu'une introduction à court terme soit réaliste."

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