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Analyse Olie

Qui donne le ton sur le marché pétrolier : l’Iran ou la Russie ?

18 février 2022 - Jurphaas Lugtenburg

Le marché pétrolier reste volatil. L’offre est limitée, ce qui rend le marché nerveux. Deux développements géopolitiques sont également étroitement surveillés par les traders et les analystes.

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Lundi 14 février, le prix du pétrole Brent a fait un grand bond en avant, à 95,61 dollars le baril. C'est plus de 4 dollars de plus que jeudi plus tôt. Mais ce renouveau est de courte durée. Le vendredi 18 février, cette augmentation a été complètement perdue et le pétrole Brent était coté à 91,34 dollars le baril. Les variations importantes des prix sont en grande partie causées par deux évolutions de la politique internationale.

D’un côté, il y a la menace d’une invasion russe de l’Ukraine. Le Kremlin a annoncé qu'il retirerait une partie de ses troupes. Les gouvernements de l’OTAN et de l’Ukraine, entre autres, déclarent n’avoir constaté aucun mouvement de retrait de l’armée russe. Le président américain Joe Biden est allé plus loin mercredi en affirmant qu'une invasion de l'Ukraine "reste très possible". La menace de guerre et les sanctions qui pèsent sur le marché ont un effet moteur sur les prix du pétrole. La Russie est un important fournisseur de pétrole non seulement de l’Europe et de l’Asie, mais aussi des États-Unis.

L’Iran reviendra-t-il sur le marché ?
Les négociations avec l'Iran sur l'accord nucléaire approchent de leur phase finale, ce qui a un effet à la baisse sur les prix sur le marché. Le Plan d'action global commun, l'accord entre l'Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Allemagne et l'Union européenne, est entré en vigueur en 2015. Les États-Unis se sont retirés de l'accord en 2018. Bref, les sanctions américaines contre les pays qui commercent avec l’Iran sont redevenues actives. Depuis l’entrée en fonction du président Biden, des tentatives ont été faites pour relancer l’accord. Josep Borrell Fontelles, représentant de la politique étrangère et de sécurité commune de la Commission européenne, a tweeté lundi qu'"un accord est à portée de main".

Si les négociations aboutissent, les sanctions sur les exportations pétrolières iraniennes seront probablement levées. Selon l’Agence internationale de l’énergie, cela signifie que 1,3 milliard de barils de pétrole iranien entrent chaque jour sur le marché international. La course aux négociations n’est pas encore terminée. Il existe une résistance à l’accord, notamment aux États-Unis. Cependant, les États-Unis connaissent une hausse de l’inflation, en partie due à la forte augmentation des coûts de l’énergie. L’augmentation de la production mondiale de pétrole peut atténuer ces souffrances, mais cela ne fonctionnera pas. En ce sens, la levée des sanctions contre l’Iran pourrait être une étape logique, selon plusieurs analystes.

Peu d'investissement
Le fait que, malgré le fait que le cours du pétrole soit au plus haut depuis huit ans, il n'y ait pratiquement pas d'investissements supplémentaires dans l'industrie pétrolière est un sujet qui inquiète les spécialistes. Il est compréhensible que les compagnies pétrolières se montrent prudentes. Les quotas d’émission, le Green Deal et les exigences environnementales de plus en plus strictes incitent les entreprises à hésiter à réaliser des investissements importants qui ne seront rentables qu’à long terme. Cela dissuade également les financiers. Sous la pression du mouvement écologiste et de la politique, les compagnies pétrolières européennes sont notamment contraintes d'investir une part importante de leur budget dans des projets non fossiles.

Il n’est pas non plus nécessaire pour les actionnaires d’investir dans de nouvelles sources. Plusieurs entreprises ont découvert que l’achat de leurs propres actions (pour maintenir le prix) et le versement des bénéfices restants sous forme de dividendes (au lieu de réinvestissement) satisfaisaient les actionnaires. Cependant, plusieurs experts s'étonnent que (maintenant que le prix du pétrole est relativement élevé et que de nombreuses entreprises affichent de bons résultats d'exploitation) on n'investisse plus dans de nouvelles sources pour garantir la production pour l'avenir.

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