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Analyse Gaz naturel

Fluctuations violentes du prix du gaz en Europe

2 mars 2022 - Jurphaas Lugtenburg

Parmi les marchés des matières premières et de l'énergie, le marché européen du gaz affiche peut-être les fluctuations de prix les plus importantes. Contrairement, par exemple, au pétrole ou aux céréales, il est très difficile pour l'Europe de se tourner vers d'autres fournisseurs que la Russie. Et cela se reflète sur le marché.

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Le jour de l'invasion russe (jeudi 24 février), les prix du gaz naturel sur le TTF ont augmenté de plus de 50 % pour atteindre 134 € le MWh. Lorsqu’il s’est avéré que la Russie remplissait toujours ses obligations contractuelles pour l’approvisionnement en gaz de l’Europe, le prix est retombé en dessous de 100 euros par MWh. En raison des sanctions de l'Union européenne contre la Russie, et désormais aussi contre la Biélorussie, l'incertitude et la volatilité sur le marché augmentent à nouveau. Le mercredi 2 mars matin, le prix a culminé à 194,72 € le MWh. Ce montant est désormais à nouveau légèrement inférieur, à 156,50 € par MWh.

Les analystes n’osent guère faire de déclarations sur les progrès réalisés. Dans les sanctions européennes, comme la déconnexion d'un certain nombre de banques russes du système Swift, une exception a été prévue pour les paiements en gaz. La Russie et la Biélorussie – outre l’Ukraine, un important pays de transit – ont déjà laissé entendre qu’elles arrêteraient leurs livraisons de gaz. Par ailleurs, la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase avec des bombardements massifs. Il existe un risque réel que les infrastructures gazières soient également endommagées et que le transport du gaz vers l’Europe devienne difficile.

Remplissage des magasins
Une crise aiguë a été évitée pour cet hiver. Les stockages sont tels que, si aucun extrême ne survient, il y a suffisamment de gaz pour le reste de la saison. Les parties sont beaucoup plus préoccupées par la manière dont le stock devrait être constitué. Même si l’Europe a pu fournir du GNL en provenance principalement des États-Unis à des prix très élevés ces derniers mois (pour compléter les livraisons russes décevantes), le GNL ne peut cependant pas remplacer le gaz naturel à part entière.

Les grands utilisateurs industriels peuvent convertir leurs installations au GNL sans trop de problèmes. C’est plus compliqué pour les particuliers disposant d’une chaudière de chauffage central. De plus, les installations de production de GNL atteignent leur capacité maximale. Selon les experts, il n’y a pas suffisamment de GNL disponible pour remplacer tout le gaz naturel que la Russie fournit à l’Europe.

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