La tendance à la baisse des prix de l'essence s'est inversée aujourd'hui. Après deux semaines, le TTF franchit une nouvelle étape aujourd'hui. L'incertitude sur les approvisionnements en provenance de Russie et la menace d'une intervention gouvernementale créent une situation particulière sur le marché du gaz.
La cotation du gaz naturel sur le marché à terme TTF a montré une correction. Le prix a amorcé une baisse constante au cours des deux dernières semaines. Celui-ci s'est arrêté hier (12 avril) à 100,14 € par MWh. Au moment de la rédaction de cet article, le prix était de 105,67 € par MWh. La baisse du prix du gaz est attribuée à la bonne offre de GNL et au climat plus doux. Par rapport au pic de mars, le prix du gaz a perdu 70 %. Pourtant, le marché reste tendu en raison de la guerre. Gazprom rapporte que les commandes sont tombées à 68 % de ce qui peut être livré dans le cadre des contrats de transport actuels.
Un phénomène frappant est également visible sur le marché à terme. Les prix des contrats de l'été prochain sont plus élevés que ceux des contrats d'hiver. Le contrat de juillet 2022 est le plus élevé, à 102,89 € par MWh. Le prix pour mars 2023 est de 94,73 € par MWh. Le marché décourage donc le stockage. Le fait que les contrats pour la période estivale soient si élevés serait dû aux exigences d'un niveau de remplissage minimum au début de l'hiver. Les gouvernements nationaux et européens veulent éviter que le scénario de l’hiver dernier ne se reproduise. L'offre restreinte est l'une des raisons pour lesquelles le prix a augmenté de manière si explosive, en plus des développements géopolitiques.
Puissance de la Russie
La dépendance au gaz russe reste préoccupante. Aujourd'hui, les principales institutions économiques allemandes (RWI Essen, DIW Berlin, Ifo Munich, Ifw Kiel et IWH Halle) ont confirmé que l'Allemagne serait immédiatement plongée dans la récession si l'approvisionnement en gaz russe était immédiatement interrompu. L’arrêt immédiat des livraisons a toujours été considéré comme improbable, mais depuis la guerre, cela est devenu un réel danger. En raison des prix élevés du gaz et de l’énergie, les attentes en matière de croissance économique dans les plus grandes économies de l’Union européenne sont déjà revues à la baisse.
Pour devenir moins dépendants de la Russie, les pays européens recherchent également d’autres fournisseurs. L’un des pays qui pourraient être ajoutés à cette liste est l’Égypte. L'énergéticien italien Eni a signé un accord-cadre avec le Société holding égyptienne de gaz naturel, annonce le gouvernement égyptien. Par ailleurs, cet accord offre également des opportunités d'exploration en Égypte, notamment dans le delta du Nil, la Méditerranée orientale et le désert occidental.