La situation sur le marché européen du gaz reste tendue. Un temps relativement doux et un bon approvisionnement en GNL ont fait chuter le prix du gaz vers Pâques. L'incertitude sur l'approvisionnement en gaz de la Russie et les travaux de maintenance sur les gisements de gaz en Norvège, entre autres, ont changé l'humeur du marché aujourd'hui (mercredi 20 avril).
La cotation du gaz sur le TTF a montré une baisse constante ces derniers jours. Le mercredi 13 avril, le TTF a clôturé à 105,32 € le MWh. Hier (mardi 19 avril), celui-ci était tombé à 93,77 € par MWh. Il s’agit du niveau le plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Mais aujourd’hui, le prix est à nouveau en hausse et, au moment de la rédaction de cet article, le tarif est de 97,30 € par MWh.
L'incertitude continue de régir le marché. En raison du temps plus doux relativement précoce, la demande de gaz diminue, ce qui est favorable à la constitution de stocks. Selon les experts, les entreprises énergétiques devraient donc pouvoir commencer à remplir les installations de stockage plus tôt. Ils sont en outre aidés par l’offre abondante de GNL. L’approvisionnement en gaz russe reste une préoccupation majeure pour les décideurs politiques européens. L'accent est mis sur la demande du Kremlin de payer le gaz en roubles. Si les États membres de l’UE acceptaient cela, ils violeraient les sanctions imposées par l’UE, selon les juristes.
La Russie continuera à fournir
Gazprom continuera de fournir du gaz aux clients européens. La société gazière nationale indique qu'elle répond à la demande des clients européens. Ceci est également confirmé par les chiffres des gestionnaires de réseau. Toutefois, la demande des entreprises (énergétiques) européennes est plus faible qu’avant le week-end de Pâques. L’approvisionnement en gaz de la Norvège – le plus grand fournisseur de gaz de l’UE après la Russie – a également quelque peu diminué. Cela est dû aux travaux de maintenance (prévus) sur divers gisements de gaz. En revanche, la demande de gaz pour produire de l'électricité est plus élevée dans l'UE en raison des travaux de maintenance des centrales nucléaires françaises. La situation sur le marché du gaz reste donc tendue.