Malgré une succession de journées ensoleillées, l'électricité reste relativement chère. Les centrales électriques conventionnelles au charbon et au gaz font les frais. Alternative aux centrales électriques alimentées aux combustibles fossiles, l’énergie nucléaire revient à l’agenda européen.
Le prix de l’électricité est resté à un niveau stable mais élevé la semaine dernière. Jeudi 5 mai, la cotation sur l'Epex Spot a atteint un plus haut sur sept jours à 233,72 € par MWh. D'ailleurs, le prix a encore baissé dimanche 8 mai, à 169,19 € le MWh. Les prix relativement élevés sont dus au fait que les centrales électriques conventionnelles donnent le ton sur le marché. Même si le beau temps garantit un approvisionnement plus important en énergie solaire, la production à partir de sources durables dans le mix électrique total s'est révélée décevante en raison du manque d'énergie éolienne.
Une éventuelle interdiction du charbon, du gaz et du pétrole en provenance de Russie provoque des tensions supplémentaires sur le marché de l’énergie. Pour devenir indépendante, l'énergie nucléaire revient à l'agenda européen. L'énergie nucléaire représente désormais environ 25 % de la demande dans l'Union européenne. Thierry Breton, le commissaire européen chargé du marché intérieur, a déclaré plus tôt cette année que l'Union européenne devait investir au moins 2050 milliards d'euros dans l'énergie nucléaire d'ici 500. Cet argent ne doit pas seulement être investi dans de nouvelles centrales électriques, mais également dans le maintien en activité des centrales nucléaires existantes. Si rien ne se passe, la part de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique chutera à 2050 % en 15.
Leader France
La France dépend déjà des centrales nucléaires pour 70 % de sa demande et le pays a déjà annoncé son intention de maintenir en activité les anciennes centrales électriques plus longtemps. La France envisage également de construire six nouvelles centrales électriques d’ici 2050. Le mois dernier, le Royaume-Uni a annoncé vouloir augmenter sa capacité nucléaire de 7 GW à 24 GW en 2050. Même si tous les États membres n’ont pas ce genre d’ambition. La Belgique, l'Allemagne et l'Italie, entre autres, ont décidé d'œuvrer à la fermeture de leurs centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima.