L’industrie laitière belge semble être l’un des rares acteurs de l’UE à avoir vendu davantage de produits au Royaume-Uni après le Brexit. L’UE dans son ensemble a en réalité vendu moins au Royaume-Uni. Pour le reste, le chiffre d’affaires de la laiterie belge est resté l’an dernier le même qu’en 2020.
La directrice générale Renaat Debergh en a fait part à l'occasion de l'assemblée annuelle de l'organisation faîtière belge du lait BCZ/CBL.
Des investissements à enregistrer
D'une part, il voit des évolutions encourageantes, car dans un environnement mouvementé, l'industrie laitière belge dans son ensemble a réussi à maintenir un chiffre d'affaires stable à 5,4 milliards d'euros, a réussi à bien évoluer sur un marché où tous les prix ont augmenté rapidement, mais a également vu avoir la possibilité de réaliser des investissements supplémentaires. L'année dernière, ces investissements ont augmenté de 23% pour atteindre un total de 170 millions d'euros, un record pour la Belgique.
Jusqu'à 20 % de lait en moins grâce aux règles relatives à l'azote
D'autre part, des inquiétudes existent quant aux conséquences de la politique flamande de l'azote sur l'élevage laitier et l'industrie laitière dans cette partie du pays, a indiqué le directeur de la BCZ. Si les projets du gouvernement flamand se concrétisent - ce avec quoi l'industrie laitière n'est pas d'accord - la production laitière en Flandre devrait chuter de 20%, le taux d'autosuffisance tomberait en dessous de 100% et une restructuration de l'industrie serait nécessaire, dit Debergh craintes.
Le prix moyen du lait a fortement augmenté
Ce n'est pas encore si loin. L'industrie laitière est en plein essor, même si une entreprise laitière a également fait faillite l'année précédente (Hollebeekhoeve). La BCZ fait le suivi par mois quel est le prix mek moyen payé en Belgique. Au cours du second semestre de l'année dernière, le prix moyen du lait payé en Belgique a augmenté de 29 %. La hausse du prix du lait s'est poursuivie au premier trimestre de cette année et a atteint 40 %, note DeBergh.
Bonjour retail, bonjour Jumbo ?
Bien que le marché des produits laitiers ait fortement augmenté au cours de l'année écoulée, DeBergh a déclaré qu'il était regrettable que le marché intérieur en particulier, et notamment le marché de détail, n'ait pas suivi l'évolution du secteur des produits laitiers. Parce que les prix des produits laitiers ont peut-être fortement augmenté, mais aussi en grande partie par nécessité, car les coûts de production ont fortement augmenté. La disponibilité au niveau mondial est de plus en plus limitée et ce depuis plus longtemps que depuis la guerre en Ukraine. Comme exemple de l'incompréhension et peut-être du manque de volonté du secteur du commerce de détail face à la situation des produits laitiers, DeBergh a cité la chaîne de vente au détail néerlandaise Jumbo, qui a dû dire non aux clients parce qu'elle ne voulait pas payer pour des produits laitiers de plus en plus chers.
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