Le marché pétrolier peine à choisir sa direction. D'une part, il y a des signes de stocks relativement faibles de pétrole brut et de carburant, et une demande qui se maintient malgré des prix élevés. D'un autre côté, les analystes regardent l'économie avec méfiance. Une inflation élevée et un durcissement du bouton des taux d'intérêt par la Fed ne peuvent pas continuer à bien se passer et doivent avoir des conséquences qui finiront par avoir un effet sur la demande de pétrole.
Le marché pétrolier a repris une dynamique haussière en début de semaine. Mardi 28 juin, le prix du pétrole brut Brent a atteint 118,15 dollars le baril, son plus haut niveau cette semaine. Le prix du pétrole Brent a de nouveau baissé et la dernière séance de bourse s'est clôturée à 109,03 dollars le baril. À l’exception de quelques centimes, le cours est égal au cours de clôture d’il y a exactement une semaine.
La frontière entre trop ou pas assez d’huile est mince. La production pétrolière aura-t-elle du mal à répondre à la demande ou une éventuelle récession freinera-t-elle la demande et connaîtrons-nous à nouveau une offre excédentaire de pétrole l’automne prochain ? C’est la question centrale pour de nombreux analystes. De bons arguments et indicateurs peuvent être avancés pour les deux parties. Le centime peut donc rouler dans les deux sens. Malgré une certaine pression sur les prix, la demande de pétrole semble être décisive à court terme.
Jeu politique
La hausse du prix du pétrole en début de semaine s'explique en partie par le sommet du G7 qui a eu lieu en début de semaine. Les commerçants et les investisseurs craignaient que les sanctions et contre-sanctions entre l’Occident et la Russie ne deviennent encore plus incontrôlables. Le fait que le Kremlin continue de tirer des revenus importants de l’exportation de pétrole et de gaz constitue une épine dans le pied des pays occidentaux. Certaines sources ont fait allusion à de nouvelles mesures visant au moins à plafonner les revenus du Trésor russe. Les pays du G7 dépendent en partie de l’énergie russe, dans laquelle le pétrole (outre le gaz) joue un rôle de premier plan. Le déficit d’approvisionnement en pétrole qui se produirait si la Russie cessait soudainement d’approvisionner les pays du G7 ne peut pas être simplement comblé par un autre acteur.
L'Opep+ a décidé jeudi 30 juin de s'en tenir à la stratégie exposée le mois dernier consistant à accroître encore les quotas de production. En juillet et août, la production est augmentée de 648.000 XNUMX barils par jour. Compte tenu de la bonne demande de pétrole et de l’offre limitée, certains analystes s’attendaient (ou peut-être espéraient) que la production continue d’augmenter. En revanche, les membres nécessaires au cartel ont déjà du mal à remplir leur espace de production. On peut donc se demander si une nouvelle augmentation ne serait pas un geste vide de sens.
Le prix du diesel a fortement reculé cette semaine. De 170,33 € les 100 litres en début de semaine, le prix est tombé à 161,21 € les 100 litres aujourd'hui, vendredi 1er juillet. Les prix du pétrole et du diesel ont été décalés pendant presque tout le mois. Il n’est donc pas surprenant qu’une correction s’opère désormais sur le prix du diesel, alors que le pétrole brut a connu une semaine relativement stable.