Le pic provisoire du prix de l'électricité est pour l'instant derrière nous. Cependant, le marché reste très agité. En attendant, les politiciens appellent à une intervention sur le marché de l'électricité. Les experts avertissent qu'il faut bien réfléchir aux conséquences.
Le marché de l'électricité reste très volatil. Lundi 29 août, l'Epex Spot culminait à 630,06 € par MWh. Une forte baisse a commencé la semaine dernière. Le dimanche 4 septembre, le prix est tombé à 250,69 € par MWh. Le déclin ne semble que de courte durée. Aujourd'hui (mardi 6 septembre) l'Epex est de nouveau à 426,85 € le MWh.
Le prix du gaz pèse actuellement lourdement dans la détermination du prix de l'électricité. La semaine dernière, la Commission européenne a laissé entendre que cela pourrait devoir changer. Cela semble être une bonne idée, mais dans la pratique, il est difficile à mettre en œuvre. L'offre et la demande sur le marché de l'électricité doivent être en équilibre. Afin d'atteindre cet approvisionnement, les moyens de production les moins chers pour produire de l'électricité sont d'abord utilisés. Traditionnellement, il s'agit de l'énergie nucléaire. Le mix est en outre complété par de l'électricité produite par des panneaux solaires, des éoliennes, des centrales à charbon et à gaz. Le moyen de production le plus cher détermine finalement le prix de l'électricité ce jour-là. Après tout, l'offre et la demande doivent être en équilibre et si le prix du marché est inférieur au prix de revient du fournisseur le plus cher, il ne livrera pas et une pénurie surviendra sur le marché, entraînant une hausse du prix jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli. Soit à cause d'une baisse de la demande, soit parce que des méthodes de production plus coûteuses deviennent rentables. Frais de frontière ou prix marginal ce principe s'appelle, qui, d'ailleurs, s'applique à beaucoup plus de matières premières.
Dilemme
Maintenant que les consommateurs et les entreprises ont du mal à payer leurs factures d'énergie, il est tentant pour les politiques d'intervenir dans ce mécanisme de marché. La France, par exemple, travaille avec des prix maximum de l'énergie. Selon plusieurs experts, il s'agit d'une évolution inquiétante. En conséquence, les sociétés énergétiques subissent d'énormes pertes et doivent en fin de compte être maintenues à flot par le contribuable. Fixer des prix maximums est donc une forme de contrôle des symptômes. La cause sous-jacente n'est pas résolue. Il n'y a pas assez d'énergie abordable sur le marché européen. Les prix extrêmement élevés de l'énergie sont une incitation importante à économiser de l'énergie et créent ainsi de l'air sur le marché de l'énergie. Vous pouvez également investir dans des sources d'énergie moins chères. Ce sont deux directions qui n'ont d'effet qu'à plus long terme. La réduction ou l'arrêt complet de la production, comme c'est actuellement le cas dans certains secteurs, n'est pas souhaitable d'un point de vue économique. En ce sens, il est logique que les politiciens veuillent aussi prendre des mesures à court terme. Les choix qui doivent être faits ne sont pas libres et finissent par incomber au contribuable. C'est pourquoi les experts soulignent que tous les avantages et inconvénients doivent être soigneusement pesés et qu'il n'y a pas de place pour les fausses solutions hâtives et mal calculées.