Le prix de l'essence semble avoir baissé. Des réserves bien remplies et la réalisation énergétique d'une infrastructure européenne de GNL font baisser les prix du gaz depuis plusieurs semaines. Cela a radicalement changé le mercredi 27 septembre lorsque la marine danoise a trouvé des trous dans Nordstream 1 et 2. Cette nouvelle a fait grimper le prix de l'essence de plus de 10 % d'un seul coup.
La cotation du gaz naturel sur le TTF affiche une tendance à la baisse depuis le pic de fin août. La baisse s'est ralentie la semaine dernière, mais s'est poursuivie. Lundi 26 septembre, le prix sur le TTF a clôturé à 173,83 € le MWh. Il s'agit du prix le plus bas depuis fin juillet. Mardi, le marché du gaz a été secoué par des explosions et des fuites ultérieures dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2. Le prix intrajournalier a brièvement grimpé jusqu'à 212,41 € par MWh. Le TTF a finalement clôturé hier à 186,10 € le MWh. Aujourd'hui (mercredi 28 septembre), le prix du gaz continue de grimper et à l'heure où nous rédigeons ces lignes, le TTF s'élève à 200,50 € par MWh.
Lundi soir, l'exploitant a découvert une chute de pression soudaine dans les deux canalisations du Nordstream 1. Une fuite a également été découverte dans le Nordstream 2 - qui n'est pas encore mis en service. Le déversement est localisé dans la mer Baltique, au large de l'île danoise de Bornholm. L'exploitant de pipelines Nord Stream AG parle de « dommages sans précédent sur trois des quatre pipelines ».
Il est très probable que les pipelines aient été sabotés. Avant le déversement, de fortes explosions sous-marines avaient été observées par les autorités danoises et suédoises. L’enquête sur la fuite est en cours et les Occidentaux sont très prudents quant à l’identification des coupables. Plusieurs analystes estiment que la Russie y est probablement pour quelque chose. Cependant, le Kremlin nie toutes les accusations et, selon le porte-parole Peskov, il faut attendre les résultats de l'enquête en cours. Il souligne que la Russie a désormais perdu une voie importante pour les exportations de gaz vers l’UE.
La fuite du Nord Stream arrive à un moment remarquable. Le Baltic Pipe, un nouveau gazoduc entre la Norvège et la Pologne, sera symboliquement mis en service mardi. Cela devrait rendre la Pologne moins dépendante du gaz russe.
Effet limité
Même si le marché du gaz a clairement réagi à l'explosion du Nord Stream, le prix sur le TTF reste bien en dessous du pic de fin août. Cela s’explique en partie par le fait que plus aucun gaz n’a été transporté vers l’UE depuis la Russie ces dernières semaines. Ce qui est également utile, c’est que les États membres européens ne sont pas restés les bras croisés ces derniers mois et ont pris des mesures pour réduire leur dépendance à l’égard du gaz russe. Par exemple, on s’est précipité pour remplir les installations de stockage de gaz. Le taux de remplissage dans l'UE s'élève désormais à une moyenne de 87,7 %. Le taux de remplissage néerlandais est supérieur à cette moyenne européenne et approche les 90 %. Les réserves de gaz de l'Allemagne sont encore meilleures et sont pleines à 91,3 %. Les réserves de gaz de la Pologne, de la France et du Danemark sont les plus complètes, avec un degré de 95 %. L’accent a également été mis sur le GNL. Un terminal flottant de GNL a été mis en service aux Pays-Bas au début du mois. L'Allemagne, le plus grand consommateur de gaz de l'UE, mène également des négociations sur l'approvisionnement supplémentaire en GNL et dispose de terminaux GNL en construction, qui sont déjà à un stade avancé.