La tendance baissière du marché pétrolier s'est quelque peu inversée cette semaine. La demande de pétrole diminue, selon les analystes, en raison des perspectives économiques médiocres. Il est sérieusement envisagé que l'Opep+ sorte l'artillerie lourde la semaine prochaine pour maintenir l'étanchéité du marché pétrolier. Sur le marché du diesel, la grève chez Total en France met la question au premier plan. Selon la raffinerie, il y a encore assez de diesel, mais en pratique, cela s'est avéré légèrement différent.
La tendance à la baisse des prix du pétrole semblait initialement se poursuivre cette semaine. Le lundi 26 septembre, le pétrole brut Brent a clôturé à 83,94 dollars le baril. Il s'agit du cours le plus bas depuis début janvier. Mais l’ambiance a vite changé. Mercredi 28 septembre, le Brent était remonté à 89,03 dollars le baril. Le prix a maintenant légèrement baissé, mais à 88,58 dollars le baril, il reste toujours bien au-dessus du prix de lundi. Le pétrole Brent est donc ce mois-ci environ 8% inférieur à son prix du début du mois.
Selon les analystes, les attentes économiques modérées freinent la demande de pétrole. Cet effet est encore renforcé par la politique monétaire agressive de diverses banques. Augmenter les taux d’intérêt pour freiner l’inflation se fait au détriment de la croissance économique. La banque centrale américaine fait également monter le taux du dollar et, comme le pétrole est généralement payé en dollars, le pétrole devient encore plus cher pour les pays non dollar. Le marché pétrolier est donc en baisse.
Pomper moins d’huile
Une baisse des prix du pétrole n’est pas dans l’intérêt des pays producteurs de pétrole. Les analystes anticipent donc déjà les mesures que l'Opep+ prendra lors de sa réunion mensuelle de la semaine prochaine. Ce mois-ci, le cartel a déjà envoyé un signal au marché en réduisant les quotas de production de 100.000 500.000 barils par jour. L’Opep+ s’efforce donc de maintenir un marché pétrolier tendu. Plusieurs analystes s'attendent à ce que la production soit encore réduite de 1 XNUMX à XNUMX million de barils par jour en octobre.
Les sanctions occidentales contre la Russie n’ont pas non plus épargné le marché pétrolier. En réponse aux simulacres de référendums organisés dans quatre provinces de l’est de l’Ukraine, l’UE souhaite introduire, entre autres choses, un prix plafond pour le pétrole russe, a annoncé cette semaine la présidente de la commission, Von der Leyen. Pour que ce projet ait réellement un effet, il doit recevoir le soutien de l’Inde, de la Chine ou de la Turquie. Ce soutien n’a pas encore été reçu.
La grève rend le diesel plus cher
Le prix du diesel, comme celui du pétrole brut, a également augmenté cette semaine. De 144 € les 100 litres le mardi 27 septembre, le prix est passé à 150,05 € le jeudi 29 septembre. Aujourd'hui (vendredi 30 septembre), le prix a légèrement baissé à 148,60 € les 100 litres. En Europe, le marché du diesel a été considérablement perturbé par les grèves en France. Les salariés de TotalEnergies ont arrêté de travailler pour le quatrième jour consécutif. Cela exerce une pression considérable sur le marché du carburant, déjà tendu. Selon Total, les stocks sont suffisants et le carburant est toujours importé, donc une pénurie aiguë n'est pas un problème, a déclaré un porte-parole de la société à Reuters.
Le plus grand producteur de sucre français, Tereos, dresse un tableau différent. Cette sucrerie fournit du diesel pour les tracteurs des agriculteurs et les camions pour le transport des betteraves jusqu'à l'usine. Toutefois, Total ne fournira plus de diesel à Tereos cette semaine. L'entreprise a désormais trouvé du diesel de remplacement, mais a dû ajuster sa planification de production en raison de problèmes d'approvisionnement en diesel.