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Analyse Énergie

Le prix du gaz chute fortement, les troubles se poursuivent

14 Décembre 2022 -Matthijs Bremer

En raison des prévisions de temps clément et d'importations de quantités record de GNL, le prix du gaz a fortement chuté cette semaine. Pour l'instant, les craintes de pénurie cet hiver semblent s'être estompées. Pourtant, les analystes ne sont pas rassurés sur la situation. Le fait que nous passerons également l'hiver 2023-2024 indemne est une autre donnée. En outre, Bruxelles n'a de nouveau pas réussi à s'entendre sur un plafonnement des prix sur le marché du gaz.

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Cette semaine, le prix du gaz a baissé presque constamment. Deux baisses majeures se démarquent. Mercredi 7 octobre, le prix du gaz était de 149,25 euros le mégawattheure. En une journée, la cotation du TTF est tombée à 138,89 €. Le prix du gaz a également fortement baissé entre le 13 et le 14 décembre. Le mardi 13 décembre, le cours TTF était de 137,53 €. Le mercredi 14 décembre, le cours était tombé au plus bas de la semaine, alors qu'il était coté sur le TTF à 128,85 €.

Les prévisions météorologiques particulièrement favorables en janvier font baisser les prix du gaz. En raison du froid, les systèmes de chauffage en Europe sont actuellement mis à rude épreuve. En raison d'une demande plus forte, le prix du gaz oscille entre 135 € et 150 € depuis début décembre. Le froid actuel prendra probablement fin vers Noël et les températures resteront douces en janvier.

Par ailleurs, les importations de GNL sont à nouveau en plein essor. Fin octobre, les importations de GNL semblaient stagner en raison du prix du gaz relativement bas. A cette époque, il n’était pas rentable de vendre du gaz liquéfié sur le marché européen. On craignait que les navires transportant du gaz liquide vers l’Europe ne se détournent vers l’Asie. Avec la hausse du prix du gaz, les importations de GNL ont de nouveau augmenté. En novembre, une quantité record de 11,14 tonnes de GNL a été introduite dans le réseau gazier européen et il semble que ce record sera à nouveau battu en décembre. Si les importations se poursuivent au rythme actuel, 12,2 tonnes de GNL seront importées ce mois-ci.

En partie grâce à la reprise des importations de GNL, les craintes de pénurie cet hiver semblent considérablement atténuées. Cependant, beaucoup d’incertitudes subsistent quant à l’hiver qui suivra. La question est de savoir s’il sera possible de remplir à nouveau les réserves de gaz au rythme de cette année. Les importations en provenance de Russie sont actuellement négligeables et l’infrastructure GNL n’est pas encore suffisamment mature pour accueillir les volumes qui nous manquent en provenance de ce pays. En plus, ça n'aide pas celui-là beaucoup de centrales nucléaires françaises sont toujours hors d'action. Pour faire face aux pénuries d'électricité en France, les centrales électriques au gaz de plusieurs pays européens, dont la Belgique et les Pays-Bas, doivent redoubler d'efforts.

L’UE reste divisée sur les prix plafonds
Depuis des semaines, deux camps au sein de l’UE s’affrontent sur la question de la forme que doit prendre le plafond des prix. Après qu'une proposition d'un prix maximum du gaz de 275 euros par mégawattheure ait été rejetée par les partisans du prix plafond, la Commission européenne a proposé un tarif maximum de 220 euros comme compromis. Cependant, les deux camps n’étaient pas d’accord avec la nouvelle valeur seuil.

Des pays comme les Pays-Bas et l’Allemagne craignent toujours que les fournisseurs ignorent l’Europe lorsque les prix du gaz sont élevés. Cependant, l'Espagne, l'Italie et la Pologne, entre autres, estiment que ce taux est trop élevé. Selon les pays de ce deuxième camp, un prix plafond plus bas devrait être choisi pour garantir que les citoyens européens soient protégés contre les prix élevés de l'énergie. Lundi 19 décembre, les ministres de l'énergie des deux camps se réuniront à nouveau.

C'est pourquoi les ministres de l'énergie de tous les États membres européens se sont réunis mardi 13 décembre pour négocier une nouvelle valeur seuil. On parle actuellement d'un tarif maximum de 200 € qui entrerait en vigueur si le prix du gaz dépasse la valeur seuil pendant trois jours. Par ailleurs, le cours du GNL doit encore être supérieur de 35 euros à un benchmark pour être déterminé.

Alors que la Commission européenne accommode les partisans du plafonnement, la France semble retirer son soutien à un plafonnement des prix. Plusieurs diplomates européens ont déclaré à Reuters que le soutien français au plafonnement des prix était vacillant. Au sein du gouvernement Macron, la crainte qu'un plafonnement des prix ne fausse le marché prévaut. Cette tournure n’est pas sortie de nulle part. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a jugé que le plafond actuel des prix pourrait mettre en danger l'économie européenne.

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