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Analyse L'électricité

Les centrales françaises ramèneront-elles le calme sur le marché de l'électricité ?

7 mars 2023 - Jurphaas Lugtenburg

Le prix de l'électricité était remarquablement stable la semaine dernière. Le prix reste cependant à un niveau relativement élevé. Le redémarrage prudent des centrales nucléaires françaises pourrait changer la donne dans les mois à venir. Les plans du ministère néerlandais des Finances à l'égard de l'opérateur de réseau TenneT sont également critiqués.

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Le prix de l’électricité a évolué essentiellement latéralement la semaine dernière. Il n’y avait qu’un écart de 20 € par MWh entre les points les plus élevés et les plus bas ces derniers jours. Comme c'est plus ou moins habituel, l'Epex Spot Day a enregistré dimanche le prix le plus bas de la semaine à 122,45 € le MWh. Hier (lundi 6 mars), le prix est monté à 141,25 € le MWh. Mais aujourd’hui, il est déjà tombé à 123,17 € par MWh. Les journées rallongent à nouveau et nous avons eu pas mal de vent. En conséquence, les sommets du marché se stabilisent quelque peu. En revanche, le prix du gaz reste relativement bon, ce qui signifie que le prix sur l’Epex Spot Day Ahead n’a pas vraiment de chance de baisser.

L'énergie nucléaire est et reste un sujet très débattu sur le marché européen de l'électricité. L'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a déconseillé au gouvernement belge de maintenir ouvertes plus longtemps les trois plus anciennes centrales nucléaires du pays. La Belgique avait initialement prévu de fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 2025. En raison de la guerre en Ukraine et des problèmes d'approvisionnement en gaz russe qui en résultent, le gouvernement souhaite maintenir un certain nombre de réacteurs nucléaires en activité plus longtemps. Dans le cas contraire, le pays pourrait se retrouver confronté à des problèmes de sécurité d’approvisionnement dans les années à venir. Au lieu de maintenir ouverts les anciens réacteurs plus longtemps, la Fanc propose de réviser les plans pour maintenir ouverts les deux réacteurs les plus récents. Dans son avis, l'agence préconise d'étaler les projets de mise à jour des systèmes de sécurité des réacteurs sur une période plus longue afin d'éviter de graves pénuries d'électricité au cours des deux prochains hivers.

En France, les centrales nucléaires seront remises en service après des travaux de maintenance (partiellement) imprévus en 2022. La France a enregistré l'année dernière la plus faible production d'énergie nucléaire en raison, entre autres, de problèmes de corrosion dans plusieurs réacteurs. Les analystes s’attendent à ce que la France redevienne cette année encore un exportateur net d’électricité. L’année dernière, la France était importatrice nette d’électricité pour la première fois depuis 1980. Malheureusement, cela a coïncidé avec la guerre en Ukraine qui a bouleversé le marché européen de l’énergie.

Il n’est cependant certainement pas certain que le marché européen de l’électricité revienne à une situation plus normale du fait de l’augmentation de l’offre d’énergie nucléaire française. Il est tombé relativement peu de neige cet hiver dans les Alpes. Plusieurs analystes préviennent que les réservoirs des centrales hydroélectriques sont insuffisamment remplis. Un autre danger potentiel est que les rivières ne fourniront pas suffisamment d’eau de refroidissement l’été prochain pour refroidir les centrales électriques au charbon, au gaz et nucléaires. L’été dernier, des centrales électriques ont également dû fermer leurs portes.

Dépendant
Pendant ce temps, le chancelier allemand Scholz est sur la bonne voie pour réaliser son prochain grand succès énergétique. Après que le gouvernement allemand a d'abord sorti ses poches pour soutenir le géant allemand de l'énergie Uniper (y compris une centrale à charbon sur la Maasvlakte) pour un montant qui pourrait s'élever à 50 milliards d'euros et conclu un important accord gazier avec le Qatar, des discussions apparaissent désormais il s'agit de la reprise des activités de la société néerlandaise TenneT en Allemagne qui prend de l'ampleur. Selon Reuters, les Allemands seraient prêts à payer 20 milliards d'euros pour reprendre le réseau allemand de TenneT. Le rachat a été discuté parce que l'unique actionnaire de TenneT (l'État néerlandais) préfère que l'entreprise investisse principalement dans les infrastructures néerlandaises. C’est d’ailleurs une décision assez controversée. Après les rachats d'Essent (RWE Allemagne), Nuon (Vattenfall Suède) et Eneco (Mitsubishi Japon), TenneT est l'un des derniers grands services publics néerlandais à être encore aux mains des Pays-Bas. Les critiques affirment qu'en cédant les activités étrangères de TenneT et en réduisant les effectifs de l'entreprise, les Pays-Bas deviennent très dépendants des acteurs étrangers pour leur approvisionnement en électricité.

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