Shutterstock

Analyse Énergie

Les centrales nucléaires maintiennent la pression sur le marché de l'électricité

16 mai 2023 -Matthijs Bremer

Le prix de l'électricité est actuellement assez stable. Néanmoins, les perturbations autour des centrales nucléaires restent d'actualité. Alors qu'en France la capacité maximale n'est pas utilisée pour l'instant, en Belgique l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires pose problème. Par ailleurs, la France annonce des démarches pour lier les entreprises du secteur des énergies renouvelables.

Souhaitez-vous continuer à lire cet article ?

Devenez abonné et obtenez un accès instantané

Choisissez l'abonnement qui vous convient
Avez-vous un conseil, une suggestion ou un commentaire concernant cet article ? Faites le nous savoir

Le prix de l’électricité évolue à peu près de la même manière que ces dernières semaines. Le mardi 9 mai, le prix à l'EPEX était de 104,10 € le mégawattheure. Jusqu'à deux jours plus tard, le prix de l'électricité a atteint son plus haut niveau de la semaine. Jeudi 11 mai, l'EPEX s'échangeait à 109,99 €. Le prix de l'électricité a fortement baissé au cours du week-end. Le samedi 13 mai, la cotation est tombée à 65,58 €. Lundi 15 mai, le prix de l'électricité est remonté à 106,38 €.

Même si le marché de l’électricité est entré dans des eaux relativement calmes, l’énergie nucléaire reste un sujet fragile. Depuis l’été 2022, les centrales nucléaires françaises ne fonctionnent plus à pleine puissance. Même s’il n’est plus question de diviser par deux les capacités, la production reste sous-optimale. Le gestionnaire RTE a annoncé que les centrales nucléaires françaises continueraient à fournir moins d'électricité jusqu'en 2035. Lorsque toutes les centrales nucléaires fonctionnent à pleine capacité, les centrales françaises produisent en moyenne environ 412 térawattheures par an. Entre 2025 et 2035, la puissance ne sera plus que d’environ 350 térawattheures.

Les centrales nucléaires suscitent également des incertitudes chez nos voisins du sud. Le gouvernement belge a annoncé cette semaine qu'il négociait avec l'opérateur Engie une prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires Doel 4 et Tihange 3. Jusqu'à la guerre en Ukraine, le gouvernement belge prévoyait de fermer toutes les centrales nucléaires avant 2025. Alors que l'énergie se fait rare, le gouvernement belge souhaite maintenir les centrales électriques en activité dix ans de plus. Selon l'opérateur, de grands progrès ont été réalisés dans les négociations. Les deux parties visent un accord vers le 30 juin.

Le gouvernement belge devra probablement payer beaucoup d'argent. Engie est un acteur international majeur et a désormais abandonné toutes ses centrales nucléaires hors de Belgique. Maintenir les centrales électriques ouvertes n’est pas économiquement viable. Engie semble privilégier le soutien de l'État au démantèlement des anciennes centrales nucléaires sous forme d'assurance. Le gestionnaire supporte actuellement l'intégralité des coûts de démantèlement. Une telle réhabilitation est un processus extrêmement coûteux et ne prend pas moins de dix ans. L'entreprise espère pouvoir se mettre d'accord sur un montant maximum pour l'assainissement. Ce montant est désormais déjà réservé. Toutefois, si Engie obtient gain de cause, l’État belge prendra en charge tous les frais dépassant ce montant.

La France s’engage dans les énergies renouvelables
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron a annoncé un plan à grande échelle d’investissement dans les sources renouvelables. Par exemple, le gouvernement français envisage d'introduire des allègements fiscaux pour l'exploitation de panneaux solaires et d'éoliennes et l'achat de pompes à chaleur. Par ailleurs, Macron fait allusion à l’idée de réviser la subvention française à l’achat de voitures électriques. Pour renforcer la position concurrentielle du secteur automobile européen, le président français souhaite allouer des subventions plus élevées aux modèles européens.

Selon les analystes, le nouveau plan de relance est une réponse au plan de relance américain « Loi sur la réduction de l’inflation ». Avec ce projet, les États-Unis allouent des centaines de milliards à l’écologisation de l’économie. Cependant, selon les analystes, le gouvernement américain utilise également la politique de verdissement comme prétexte au protectionnisme. Une condition importante est que la production ait lieu dans le cadre de la nouvelle économie verte en Amérique. Les allégements fiscaux menacent de pousser plusieurs entreprises européennes à migrer d’Europe vers les États-Unis.

Appelez notre service client 0320 - 269 528

ou par courrier à soutienboerenbusiness. Nl

tu veux nous suivre ?

Recevez notre Newsletter gratuite

Des informations actuelles sur le marché dans votre boîte de réception chaque jour

login