Malgré l'achèvement de la maintenance norvégienne, le prix du gaz a fait un autre grand pas en avant. Les températures élevées en Europe du Sud en particulier entraînent une pression à la hausse sur les prix. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau révisé ses prévisions de consommation de gaz en Europe.
Le prix du gaz a considérablement augmenté cette semaine. Mercredi 19 juillet, le TTF a atteint le niveau de 26,96 € le mégawattheure. Le mardi 25 juillet, le prix du gaz était bien plus élevé. Ce jour-là, le prix du gaz s'élevait à 31,20 €, soit une augmentation de près de 16 %.
L’augmentation du prix du gaz résulte principalement d’une demande accrue d’électricité d’origine fossile. En raison de la baisse de la production de sources renouvelables et de la forte demande d’électricité pour la climatisation due à la chaleur du sud de l’Europe, la demande européenne de gaz est actuellement relativement élevée.
Le fait que l'augmentation semble moindre que prévu par rapport à la mi-juin est principalement dû aux travaux intenses sur le réseau gazier norvégien. La maintenance de l'usine à gaz de Nyhamna, qui fournit environ 25 % des exportations de gaz vers l'Europe, est entièrement achevée. Cependant, de nombreux travaux de maintenance sont encore prévus. On s’attend donc à ce que de nouvelles perturbations sur le réseau gazier norvégien provoquent à nouveau une pression à la hausse sur les prix en août.
Vers début août, 40 millions de mètres cubes de gaz norvégien en moins seront acheminés vers l'Europe en raison de travaux de maintenance. En août, ce volume perdu atteint jusqu'à 100 millions de mètres cubes par jour, avec des pointes pouvant atteindre 174 millions de mètres cubes par jour. Cela exclut toute perturbation du réseau gazier norvégien.
Les économies restent importantes
Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie a revu à la baisse ses prévisions de demande européenne de gaz pour 2023. L'agence estime que la consommation européenne de gaz sera inférieure d'environ 7 % à celle de sa précédente prévision de mai. C'est la deuxième fois consécutive que l'agence ajuste ses prévisions à la baisse. En mai, les prévisions avaient déjà été abaissées de 5 %.
Il est frappant de constater que la baisse des prix ne semble pas entraver les économies. L'agence s'attend à une baisse de la consommation de 4% par rapport à 2023. En revanche, la consommation de gaz dans l'industrie se redressera légèrement. L’agence s’attend à ce qu’une nouvelle stabilisation du marché entraîne une augmentation de la demande de 2024 % en 1,5.