Le prix de l’électricité est encore très volatil cette semaine. La forte présence de l’énergie éolienne notamment exerce une pression sur les prix sur un grand nombre de jours. Cela garantit une faible part du gaz dans le mix électrique, ce qui n'est pas défavorable compte tenu du prix élevé du gaz. En outre, le gouvernement a présenté un certain nombre de mesures peu orthodoxes pour réduire la congestion du réseau.
Le prix de l’électricité est resté bas pendant la majeure partie de la semaine, mais a également connu plusieurs pics à la hausse. Mardi 17 octobre, l'électricité s'échangeait à 123,78 euros le mégawattheure. Jusqu'au dimanche 22 octobre, le prix de l'électricité était constamment inférieur à 100 euros. L'EPEX a enregistré son cours le plus bas le samedi 21 octobre au niveau de 51,76 € et le cours le plus élevé de la semaine a été enregistré le 23 octobre. Ce jour-là, le prix du mégawattheure était de 124,11 euros.
Comme les semaines précédentes, les effets des énergies renouvelables sont clairement visibles. Les jours où l'EPEX se négocie à un niveau bas, le vent souffle assez fort et, surtout lorsque le soleil brille, nous constatons des prix nettement inférieurs. Cependant, le ratio commence à changer d’une manière à laquelle on peut s’attendre à l’automne. L’accent est désormais mis sur l’énergie solaire plutôt que sur l’énergie éolienne. Au total, pas moins de 36,7 % de l'électricité était produite par des éoliennes. La capacité des capteurs solaires représente actuellement 12,6 % de la demande énergétique. Même si les proportions évoluent clairement, ce pourcentage reste très élevé pour cette période de l'année en raison de nombreuses journées douces.
Les sommets haussiers se situent juste en dessous des plus hautes cotations des dernières semaines. Cela est dû en partie à un plancher plus élevé pour la production à partir de sources renouvelables. En conséquence, relativement peu de gaz était nécessaire pour répondre à la demande d’électricité. Au total, les centrales électriques au gaz ont satisfait 29 % de la demande en électricité. L'impact de cette situation est actuellement assez important, car le prix du gaz se situe actuellement assez régulièrement autour de 50 €. Cet été, le prix se situait généralement entre 20 et 35 €, avec des valeurs aberrantes occasionnelles vers 40 €.
Approche non conventionnelle
En outre, le gouvernement a annoncé un plan non conventionnel visant à alléger une partie de la pression exercée sur le réseau électrique. Pour éviter que le réseau électrique ne soit surchargé, l’industrie doit s’arrêter aux heures de pointe, si cela dépend du ministre du Climat, Rob Jetten. L’idée est de fermer l’industrie lorsque la demande des consommateurs atteint son maximum après son retour du travail. De cette manière, davantage d’entreprises peuvent être connectées au réseau électrique pour profiter des heures creuses. Pour réguler cette nouvelle façon de travailler, des directeurs sont nommés et une boîte à outils est développée. Le gouvernement a débloqué 166 millions d'euros à cet effet. Un essai sera également lancé dans le cadre duquel TenneT pourra démarrer la construction de lignes à haute tension avant l'obtention des permis. Une telle décision est prise en consultation avec les municipalités et les provinces.