Le prix de l’essence a à peine bougé cette semaine. L'équilibre sur le marché du gaz n'est pas le résultat d'un calme, mais de facteurs de hausse et de baisse des prix assez forts qui se maintiennent en équilibre. Par exemple, les investisseurs évaluent les conséquences de la guerre en Israël par rapport à la fin des grèves dans le secteur australien du GNL.
Le prix du gaz est resté assez équilibré cette semaine avec des cotations constantes juste au-dessus de 50 €. Jeudi 19 octobre, le prix du gaz était au plus bas de la semaine, à 50,17 €. La cotation la plus élevée était légèrement supérieure d'un euro pour atteindre 1 euros le lundi 23 octobre.
Cette dynamique haussière semble être principalement le résultat de la guerre en Israël. Le champ gazier israélien de Tamar reste fermé et les craintes grandissent quant aux conséquences mondiales. Par exemple, les analystes craignent que la production égyptienne de GNL stagne. En outre, la guerre semble présenter un risque pour les navires qatariens de GNL naviguant dans le détroit d’Ormuz. Cette dernière situation pourrait s’avérer désastreuse pour le marché gazier européen, dans la mesure où l’Europe importe de plus en plus de gaz liquéfié du pays. Le mardi 19 octobre, de nouveaux problèmes liés au secteur gazier norvégien sont apparus. Des perturbations sont survenues autour des champs de Dvalin et Visund, entraînant une baisse des ventes du pays de 10 millions de mètres cubes.
Pression sur les prix
D’un autre côté, il existe également des facteurs qui exercent une pression sur le marché. La semaine dernière, il a été annoncé que Chevron avait conclu un nouvel accord avec les syndicats. À la suite de cet accord, les syndicats ont immédiatement ordonné la fin des grèves dans le secteur australien du GNL. Cela semble avoir mis fin pour la deuxième fois à la saga qui s'envenimait depuis le mois d'août. Depuis, les grèves constituent une menace constante pour l’entreprise et, à deux reprises, les salariés ont décidé d’arrêter le travail.
Auparavant, l'accord entre les deux parties semblait conclu, mais à la dernière minute les syndicats australiens ont décidé de se retirer. Les syndicats accusent Chevron de vouloir annuler les accords à la dernière minute. Les (menaces de) grèves exercent une forte pression sur environ 7 % du GNL commercialisé à l’échelle mondiale. La tension a provoqué une hausse des prix internationaux du gaz de 35 % en août. Pour le moment, la pression semble s'être quelque peu relâchée, mais il n'a pas encore été dit que les grèves avaient définitivement pris fin. Les syndicats australiens ont déjà indiqué qu'ils reprendraient la grève si Chevron tentait à nouveau de modifier unilatéralement l'accord.
De plus, le temps doux garantit une baisse des prix du gaz. Selon les prévisions météorologiques actuelles, la température restera supérieure à la moyenne jusqu'au début novembre. En conséquence, la demande européenne de gaz est bien inférieure à ce à quoi on pourrait s’attendre à cette période de l’année.