Le prix du gaz reste assez rigide pour le moment et ne réagit guère au froid et aux événements géopolitiques en mer Rouge. Dans le même temps, le prix de l’électricité réagit au froid, en raison d’une demande accrue d’exportations.
Le prix du gaz est actuellement assez stable. Mardi 9 janvier, le TTF s'établissait à 30,64€. Le prix a ensuite augmenté par à-coups jusqu'à 31,99 € le vendredi 12 janvier, avant de redescendre. Lundi 15 janvier, le prix du gaz a ouvert au plus bas depuis le 30 mai, à 30,30 €.
Le prix du gaz évolue à peine pour le moment. C'est remarquable, car il faisait assez froid en Europe la semaine dernière. En moyenne, cela s'est traduit par une demande de gaz 5 % supérieure à la moyenne à cette période de l'année. Toutefois, des réserves de gaz bien garnies garantissent que le prix du gaz ne devienne pas incontrôlable. Les réserves sont actuellement encore remplies à 75 %. Outre les réserves bien garnies, les faibles prix spot du GNL en Asie garantissent également des prix du gaz bas. Actuellement, le prix du GNL sur le marché asiatique est de 10,10 $ par mmBtu. C’est nettement inférieur à celui de fin 2023, où plus de 15 dollars étaient facturés.
Les nouveaux développements en mer Rouge n’ont pas non plus d’effet évident sur le marché du gaz. Ce week-end, quatre méthaniers qataris se sont arrêtés en mer Rouge, en raison d'attaques contre plusieurs navires au cours des deux derniers mois. L'annonce selon laquelle le Qatar ne transportera plus de gaz via la mer Rouge en raison des attaques des rebelles Houthis ne suscite pas non plus d'intérêt sur le marché. Des navires naviguent autour du Cap de Bonne-Espérance depuis le lundi 15 janvier. Cela coûte environ 10 jours et 1 million d'euros supplémentaires par vol. Les coûts supplémentaires entraînent non seulement le risque d'un gaz plus cher, mais également le risque que le GNL disponible sur le marché spot soit exporté plus tôt vers l'Asie, car les coûts supplémentaires pour le marché européen seront nettement plus élevés. Le fait que le marché ne réagisse pas aux événements témoigne de la confiance dans le fait que les réserves de gaz sont plus que suffisamment remplies pour passer le reste de l'année.
Le prix de l'électricité réagit plus fortement
Le prix de l’électricité est au plus haut depuis début décembre. Mardi 9 janvier, l'électricité s'échangeait à 96,88 euros le mégawattheure. Jusqu'au jeudi 11 janvier, le prix de l'électricité est passé à 107,86 €. Le prix a baissé jusqu'au week-end. Le dimanche 14 janvier, le prix est tombé à 80 €. Le lundi 15 janvier a ouvert la semaine au niveau relativement bas de 84,53 €.
La météo est un facteur dominant dans la hausse de la demande d’électricité. Les basses températures en particulier sont un facteur important pendant cette période. Une raison importante expliquant le prix plus élevé de l’électricité est que les Pays-Bas ont produit un surplus considérable d’électricité destinée à l’exportation. Cette exportation est principalement le résultat du froid en Scandinavie, où les températures étaient régulièrement inférieures à 15 degrés Celsius. Il n’est pas surprenant que la demande soit forte en Scandinavie. Dans ces pays, le chauffage est majoritairement électrique.
De plus, le froid s’est fait au détriment de la production d’énergie renouvelable. Par temps froid, la force du vent diminue généralement et c'est légèrement différent maintenant. Au total, la part de l'énergie éolienne dans le mix énergétique néerlandais a diminué d'environ 15 points de pourcentage pour atteindre 31,4 %. Par contre, on a remarqué qu'il pleuvait moins souvent. Ainsi, 6 % de l’énergie solaire a compensé une partie de la perte d’énergie des éoliennes. Au total, le pourcentage d'électricité pratiquement gratuite était de 37,4 %. Une baisse de 11,2% par rapport à la semaine dernière.