Les prix du pétrole ont considérablement baissé malgré les actions d'Israël à Rafah. En particulier, l’annonce selon laquelle la Russie pourrait envisager d’augmenter sa production crée une dynamique à la baisse. En outre, les stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis ont encore augmenté.
Le prix du pétrole a encore baissé cette semaine. Le jeudi 2 mai, le pétrole s'échangeait à 83,67 dollars le baril. Depuis lors, le prix a chuté par à-coups et commence à 82,18 $.
Cela signifie que le prix du pétrole atteint son plus bas niveau depuis deux mois. Il est remarquable que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient n’entraînent pas une hausse supplémentaire du prix du pétrole. Lundi 6 mai, le Hamas a accepté une proposition des médiateurs égyptien et qatari pour un accord qui rendrait possible un cessez-le-feu. Israël a rejeté la proposition car bon nombre de ses demandes n'avaient pas été satisfaites et a lancé à la place un bombardement préliminaire de Rafah. Depuis, Israël a intensifié ses bombardements. Par ailleurs, l'armée israélienne s'est emparée d'un poste frontière entre l'Egypte et Gaza.
Jusqu’à présent, chaque escalade de la situation à Gaza a entraîné une hausse des prix du pétrole. On craint que la guerre ne s'étende au reste du Moyen-Orient, ce qui pourrait entraîner des problèmes d'exportation de pétrole via le canal de Suez. Lundi, le bombardement de Rafah a provoqué une nouvelle augmentation des prix du gaz, car les exportations du Qatar pourraient également être menacées. L’une des raisons de cette emprise limitée sur le marché pourrait être qu’une source anonyme au sein de l’armée israélienne a déclaré à CNN qu’Israël menait pour le moment une petite opération.
La Russie fait allusion à une offre accrue
Une raison plus importante de ce déclin est probablement le fait que le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a fait allusion à une éventuelle augmentation de la production pétrolière russe. Divers médias ont rapporté que Novak avait exhorté le gouvernement à suspendre la réduction volontaire des exportations de pétrole. Le cartel pétrolier se réunira samedi 1er juillet pour déterminer sa nouvelle politique. Depuis l’hiver 2023, l’OPEP+ applique un objectif de production pétrolière inférieur.
Les membres du cartel ont convenu de réduire la production de 2,2 millions de barils par jour pour augmenter les prix du pétrole. Par ailleurs, l’Arabie saoudite a choisi volontairement de réduire sa production pétrolière d’un million de barils par jour. La Russie a décidé d'ajuster à la baisse ses objectifs de 1 million de barils par jour. Novak nie qu'une éventuelle augmentation des objectifs soit sur la table. Les analystes de plusieurs grandes banques, dont Rabobank, indiquent qu'ils croient Novak. Néanmoins, le marché semble anticiper une éventuelle hausse alors que les traders gardent la main sur les cordons de leur bourse.
Fournitures américaines
De plus, les réserves pétrolières américaines continuent d’augmenter. La semaine dernière, les stocks commerciaux de pétrole américains ont augmenté de 0,5 million de barils. Il y a deux semaines 9,1 millions de barils étaient stockés chaque semaine. La raison en est que la production de carburant est faible, alors que le prix du pétrole est en baisse. Le marché s'attend à ce que les réserves diminuent de 1,4 million de barils pour compenser la forte augmentation de la semaine dernière.
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Le prix du diesel a légèrement baissé cette semaine. Jeudi 2 mai, le cours de bourse de 100 litres de diesel était de 127,64 euros. Mardi 7 mai, le prix du diesel était tombé à 126,50 euros les 100 litres.