Même si le marché du gaz est stable, le prix de l’électricité reste élevé. Dans le cas du gaz, ce sont surtout les stockages complets qui garantissent la stabilité du marché. Pendant ce temps, la faible énergie éolienne fournit une électricité coûteuse.
Le marché du gaz est actuellement assez stable. Mardi 18 juin, le gaz s'échangeait à 34,70 euros le mégawattheure. Un jour plus tard, le prix du gaz était au plus haut de la semaine. Mercredi 19 juin, le prix du gaz est monté à 35,34 euros. Puis le prix du gaz a chuté. Le vendredi 21 juin, le prix était au plus haut de la semaine. Ce jour-là, le gaz s'échangeait à 33,94 €.
Le marché du gaz reste raisonnablement stable en raison de stocks importants. Au total, les réserves de gaz sont remplies à 74 %. Bien que les réserves ne soient pas remplies très rapidement, elles sont inhabituellement élevées. Les stocks masquent ainsi le fait que l’approvisionnement en gaz reste encore relativement difficile. Depuis le 9 juin, le taux de remplissage des réserves de gaz n'a augmenté que de 2 points de pourcentage. Cela reste atypiquement lent.
Des importations de GNL décisives
La lenteur du processus de remplissage est encore en partie due à la faiblesse des exportations norvégiennes. Plus important encore est la faible importation de GNL. Ces derniers mois, la demande en provenance d'Asie a été importante, car la demande d'électricité pour le refroidissement en Asie du Sud-Est a été élevée. Dans l’ensemble, les exportations asiatiques ont légèrement diminué, mais en pratique, la baisse est trop faible pour réellement aider l’Europe. Les prévisions de l'agence de données maritimes Kpler montrent que l'Asie importera probablement 23,18 millions de tonnes de GNL. C'est une légère baisse par rapport à mai. Par rapport à juin 2023, les importations sont encore supérieures de 8,9%, contre 21,28 millions de tonnes. Cela se traduit par un prix du GNL légèrement inférieur de 12,47 $ par mmBtu.
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La plupart des pays ont enregistré une légère diminution de leurs importations. Il existe cependant une exception : les importations en provenance d’Inde. Ce pays a battu le record d'importation de mai de 2,46 millions de tonnes et importé 2,72 millions de tonnes de GNL. En raison des fortes vagues de chaleur, l’Inde a besoin de gaz supplémentaire pour répondre à la demande d’électricité pour les climatiseurs. Normalement, la part du gaz dans le mix électrique indien est de 2 %, le charbon étant responsable de 75 % de toute l'électricité du pays. Cependant, en mai, la part du gaz a atteint 3,1% et devrait encore augmenter. De plus, le GNL est utilisé en Inde pour produire des engrais. Au total, la production a augmenté de 7,8%.
Nouvelles sanctions contre la Russie
Compte tenu des difficultés du marché du GNL, il est remarquable que l’Union européenne ait présenté un ensemble de sanctions contre les importations russes de GNL. Bien que ce paquet soit avant tout une mesure symbolique, le GNL utilisé pour reconstituer les réserves ne sera pas inclus dans la liste des sanctions. Le paquet de sanctions interdit les investissements et les exportations vers les ports russes de GNL. Par ailleurs, le paquet interdit le transit du GNL russe dans les ports européens.
Un vent doux fournit une électricité coûteuse
Le prix de l'électricité était plus élevé cette semaine que les semaines précédentes. Mardi 18 juin, l'électricité s'échangeait à 95,54 euros le mégawattheure. Il s’agit du point culminant de la semaine, même si le prix s’en écarte à peine pendant la majeure partie de la semaine. Le week-end, le prix était juste au-dessus de 50 €, avec un minimum le samedi 22 juin. Ce jour-là, l’électricité s’échangeait à 51,62 euros le mégawattheure.
La hausse des prix de l’électricité s’explique principalement par la baisse de l’énergie éolienne. Au total, seulement 18,7 % de toute l’électricité a été produite par des éoliennes la semaine dernière. En conséquence, seulement 51,9 % de toute l’électricité a été produite pratiquement gratuitement. La semaine dernière, 64,2 % de toute l’électricité était produite à partir de sources renouvelables. En raison des faibles revenus de l'énergie éolienne, la part du gaz a augmenté de 28,1% à 36,8%. Cela a entraîné une augmentation considérable du prix de l’électricité.
La différence a été légèrement compensée par la reprise de la production d'électricité de la centrale nucléaire de Borsele. La semaine dernière, la centrale électrique a été éteinte pour maintenance. Cette semaine, la centrale était à nouveau active et 3,5 % de l'électricité était produite par l'énergie nucléaire.
Investir dans le stockage d’énergie
En outre, une étude menée par l'agence de recherche AgriDirect montre qu'environ 10 % des producteurs laitiers sont intéressés à investir dans le stockage d'énergie. Plus de 75 % des producteurs laitiers disposent déjà de panneaux solaires ou d’éoliennes. Pour utiliser l’électricité plus efficacement, environ 10 % s’intéressent au stockage d’énergie. Cependant, le pourcentage d’éleveurs laitiers souhaitant investir dans des panneaux solaires a diminué. L’année dernière, cela représentait 22,5 % de tous les producteurs laitiers. Cette année, le pourcentage est tombé à 8,6 %.