Les prix du gaz européen ont encore augmenté cette semaine. Le froid hivernal et le faible rendement énergétique des éoliennes ont entraîné une diminution des réserves de gaz presque deux fois plus vite que la normale. Dans le même temps, la production limitée d’énergies renouvelables fait à nouveau grimper les prix de l’électricité.
Le TTF a également encore augmenté cette semaine. Le mardi 12 novembre, le gaz s'échangeait à 44,26 euros le mégawattheure, mais le vendredi 15 novembre, le prix est monté à 46,52 euros, le plus haut de l'année. Le prix a maintenant quelque peu baissé.
Des températures de plusieurs degrés sont attendues en Europe du Nord jusqu'à fin novembre. Résultat : la demande de gaz pour le chauffage augmente considérablement par rapport aux semaines précédentes. En moyenne, environ deux fois plus de gaz est extrait que d’habitude à cette période de l’année. Cela a clairement un impact sur les réserves de gaz. Il y a deux semaines, les réserves étaient encore remplies à 94,5 %. Le taux de remplissage a désormais baissé de 3,5 points de pourcentage, à 91 %. En moyenne, le remplissage des réserves de gaz diminue d'environ 1,5 point de pourcentage au cours de cette période.
En outre, l'expiration des derniers accords gaziers avec la Russie provoque des tensions sur le marché du gaz. Les derniers contrats de livraison de gaz de la Russie vers l'Europe expirent le 1er janvier 2025. Pour l’instant, il est très peu probable que l’accord soit renouvelé. Maintenant que le gazoduc Nord Stream est défectueux depuis plus de deux ans, tout le gaz russe est transporté via l’Ukraine. Le pays en proie à la guerre refuse de conclure de nouveaux contrats avec la Russie après l’expiration de l’accord. Il n’y a actuellement pas de feu vert pour un accord avec l’Azerbaïdjan. Cet accord devrait à terme remplacer le gaz russe et peut être conclu à tout moment. Cependant, l'accord n'a pas encore été finalisé.
LNG
Pour l’heure, l’Europe reste majoritairement dépendante du GNL. Le principal prix asiatique du gaz liquide reste stable, mais toujours élevé. Le niveau reste stable à un niveau de 13,58 $ par MMBtu.
Les prix de l’électricité baissent mais restent élevés
Entre-temps, les prix sur le marché de l’électricité restent élevés, même s’ils sont nettement inférieurs à ceux de la semaine dernière. Le mercredi 13 novembre, le prix de l'électricité est de 146,44 € le mégawattheure. Dans la seconde moitié de la semaine, le prix de l'électricité était nettement inférieur. Le prix est tombé à 78,16 € le mégawattheure.
La principale raison du prix relativement élevé de l’électricité est également la raison de la hausse du prix du gaz. L’énergie éolienne est encore une fois à la traîne en Europe du Nord. Au total, 21,1 % de toute l'électricité était produite par des éoliennes. Ajoutez 6,2 % d’énergie solaire et vous obtenez un total de seulement 27,3 % d’électricité provenant de ces sources renouvelables. Cela représente un peu plus de la moitié de ce qui a été généré par ces sources pour le reste de cette année (environ 50 %).
En conséquence, 42,8 % de toute l’électricité était produite à partir du gaz. Cela a provoqué une augmentation significative du prix du gaz. Cependant, comme au cours des deux dernières semaines, la demande de gaz a été atténuée par le recours massif aux centrales électriques au charbon. Au total, 14 % de toute l’électricité était produite à partir du charbon. Enfin, une grande partie de la biomasse a également été brûlée. La part totale de cette source d'énergie est de 8,2%.