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Analyse Énergie

Le gaz reste cher, mais les prix de l'électricité baissent

28 janvier 2025 - Jurphaas Lugtenburg

Les plans verts et les lois économiques s’opposent parfois. En fin de compte, les clients ne veulent pas payer de « prime verte », selon le PDG de Fortescue Energie. Le fait que l’énergie verte ne doive pas nécessairement être plus chère ressort clairement du prix de l’électricité aux Pays-Bas, où les éoliennes et les panneaux solaires font baisser le prix de l’électricité. Le marché européen du gaz est resté relativement stable. Malgré les sanctions, le Kremlin continue de planer sur le marché du gaz.

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Malgré le temps un peu plus doux signalé dans les rapports, le gaz reste assez cher. Sur le TTF, le tarif était proche de 50 € par MWh. Sur la Bourse américaine, le gaz a notamment pris du recul hier. Le prix a chuté de 6 %, passant d'un peu plus de 4 $ à 3,68 $ par MMBtu.  

Un niveau de remplissage relativement bas crée un creux sur le marché européen du gaz. La situation actuelle est que les installations de stockage de gaz sont pleines à 56% samedi dernier, selon les chiffres de l'organisation faîtière des sociétés gazières. Les Pays-Bas se situent en dessous de la moyenne européenne avec un taux de remplissage de 41 %.

Gaz russe
L’approvisionnement en gaz russe reste une question brûlante pour l’UE. Hier (lundi 27 janvier), le Conseil européen est parvenu à un accord sur la prolongation des sanctions contre la Russie. Les responsables européens ont averti que le non-respect de la date limite du 31 janvier aurait des conséquences majeures, par exemple le gel des avoirs russes. La Hongrie et la Slovaquie sont moins critiques à l’égard de la Russie que la plupart des autres États membres de l’UE. Le Premier ministre hongrois Orban a notamment insisté sur le fait qu'aucun gaz russe n'était acheminé via l'Ukraine depuis le 1er janvier. Les deux pays ont continué à recevoir des volumes importants de gaz russe ces dernières années. Il existe des alternatives, mais elles ont un prix.

Une solution semble avoir été trouvée à la perte du gaz russe, a annoncé le week-end dernier le président ukrainien Zelensky. Au lieu du gaz russe (et de l’argent qui rapporte au trésor russe), Zelensky dit vouloir travailler avec du gaz azerbaïdjanais. Selon Zelensky, l'Azerbaïdjan dispose d'une grande capacité d'exportation de 25 milliards de mètres cubes. Ce gaz pourrait être distribué à l'UE via les infrastructures ukrainiennes, selon le président ukrainien. Plusieurs experts émettent des réserves sur les projets de gaz azerbaïdjanais. La capacité de transport a peut-être été estimée de manière trop optimiste.

L'électricité a pris du recul cette semaine. L’électricité ne veut pas encore devenir vraiment bon marché. Le spot Epex day forward a clôturé hier à 89,18 €/MWh. Les Pays-Bas ne sont donc pas les pays les plus chers d'Europe. Cet honneur est revenu hier à l'Autriche avec 122,87 € par MWh. L'électricité la moins chère se trouve en France à 30,53 € le MWh.

Selon les experts, la baisse du prix de l’électricité est liée à de meilleurs rendements des panneaux solaires et des éoliennes. Au total, environ un tiers de la production de la semaine dernière provenait de sources renouvelables, et un quart de l'énergie solaire et éolienne. Cela signifiait qu’il fallait utiliser du gaz moins cher.

Infrastructuur
Le centre de connaissances et d'innovation ElaadNL s'attend à ce que presque tous les camions et camionnettes soient électriques d'ici 2050. Selon les chercheurs, les acteurs du marché sont convaincus des avantages des véhicules électriques équipés de batteries, principalement en raison de la baisse des coûts à long terme. Désormais, seuls 3 % des fourgons et moins de 1 % des camions sont électriques. Selon ElaadNL, remettre de l'ordre dans l'infrastructure de recharge sera un véritable défi. L'institut s'attend à ce que 75 % de la demande de recharge aboutisse dans les zones industrielles.

Le directeur de Fortescue Energy, filiale de la société minière australienne Fortescue, est moins convaincu de l'hydrogène vert comme alternative aux énergies fossiles. "Le secteur de l'hydrogène vert et de l'ammoniac n'est pas là où nous l'avions imaginé", a déclaré Mark Hutchinson à Reuters entre entreprises lors du Forum économique mondial de Davos. La demande n’est pas celle attendue, mais Hutchinson espère que la demande d’hydrogène vert reprendra dans les années à venir. À cette fin, l’hydrogène vert et l’ammoniac fabriqués avec des électrolyseurs fonctionnant à l’électricité verte deviendront tout aussi chers que l’hydrogène gris fabriqué à partir de gaz naturel. "Si vous attendez que quelqu'un paie un supplément parce que c'est vert, oubliez ça. En fin de compte, les lois économiques font leur travail."

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