La mouche du haricot a été très active dans les champs d'oignons néerlandais ce printemps. Plusieurs producteurs et conseillers tirent la sonnette d'alarme face à l'augmentation des dégâts, notamment dans le nord du pays. Les producteurs et les conseillers en cultures discutent encore de l’effet des semences amorcées par rapport aux semences non amorcées dans les conditions difficiles de cette saison.
La mouche des haricots refait surface cette saison. « La mouche des haricots nous a également rendu visite en grand nombre cette année ! Heureusement, grâce aux conditions climatiques favorables, la deuxième phase de la maladie arrive », explique Peter Holster de Marknesse (Flevoland). Jesse Torringa Promoteur commercial de De Groot et Slot confirmé. La pression exercée sur la mouche des haricots a augmenté rapidement ces derniers temps. Nous avons plusieurs parcelles dans le nord où de nombreuses mouches des haricots sont capturées. Malheureusement, les premières parcelles présentant d'énormes dégâts sont également connues.
Les larves de la mouche des haricots mangent les points de croissance des plantules, provoquant la disparition des oignons. Arjen Jacobs de Wezup (Drenthe) rapporte qu'il souffre également de la mouche du haricot dans ses oignons rouges. « Que pourrais-tu en faire ? » il se demande. Reinder Hogenhout, de Kimswerd (Frise), évoque des solutions de lutte possibles avec des produits comme Capirel ou Nemasys, mais selon Peter Holster, cela n'offre pas une protection suffisante : « Il n'existe aucun moyen de lutter efficacement contre ce fléau. Auparavant, les semences étaient enrobées d'insecticide, ce qui représente aujourd'hui une perte importante pour les producteurs. »
C'est ce que confirme Hubert Linders de Nederweert (Limbourg) : « Je pense que les semences étaient autrefois désinfectées avec du Fipronil, mais cela a été interdit après la crise des œufs. » Jan Berend Biesheuvel, de Zeewolde (Flevoland), souligne également l'importance de l'ancien enrobage des semences : « Cet enrobage représente une perte considérable. Toutes les autres options ne sont pas suffisamment efficaces, ou sont appliquées trop tard et dans de mauvaises conditions. Et souvent avec une quantité de substance active supérieure. »
Amorcé ou non : effet sur la participation
Un autre thème qui intéresse les producteurs d’oignons lors de la tournée des cultures est la différence d’émergence entre les semences amorcées et non amorcées. Les avis divergent sur cette question.
Xam Hage, élève de l'Aeres Hogeschool Dronten, partage son expérience dans sa ferme natale de Steenbergen (Brabant-Septentrional) : « Nous avons une parcelle d'échalotes et une parcelle d'oignons de semence non ensemencées, et les autres sont toutes ensemencées. Je trouve que toutes les parcelles non ensemencées lèvent de manière très irrégulière. Certaines ont presque dépassé le stade de touffe, tandis que leurs voisines doivent encore lever, ce qui est très gênant pour le désherbage. »
Wilbert Lindhout Promoteur commercial van De Groot en Slot est d'accord : « Je le constate plus souvent, oui. Le sorgho apprêté présente un avantage considérable cette année, avec de grandes différences par rapport au sorgho non apprêté sur la plupart des parcelles. Le sorgho apprêté est particulièrement intéressant si l'on peut encore profiter de l'humidité disponible. »
Cependant, il n’existe pas de vérité unique, comme le montrent les réactions d’autres producteurs. Klaas Jan Boer, de Kortgene (Zélande), déclare : « J'ai semé et déssoudé la même parcelle. Je ne vois vraiment aucune différence. Sur les deux parcelles, les plants étaient secs et continuent de pousser. Je ne peux pas dire que les plants semés aient une meilleure levée. »
David de Wit, de Lepelstraat (Brabant-Septentrional), constate exactement le contraire : « Chez nous, c'est exactement l'inverse. C'est plus uniforme sans apprêt. Je pense que rester à moitié sec pendant cinq jours avec un apprêt fait une plus grande différence que sans apprêt. »
Xam Hage est d'accord : « Oui, c'est exact. Les graines amorcées qui sont sèches ne fonctionnent pas très bien. » Wilbert Lindhout explique : « Si les graines pré-trempées viennent d'être légèrement arrosées et qu'elles commencent à peine à germer, puis sèchent, elles sèchent sous la plante. C'est aussi généralement dû au manque de contact avec le substrat. Cela peut tout aussi bien se produire avec des graines normales, mais avec les graines pré-trempées, le risque est plus élevé, car la croissance commence plus tôt. »
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