Agri-firme

Analyse engrais

Prix ​​élevés des engrais en raison de l'incertitude du CBAM

24 Octobre 2025 - Jan Willem Veldman

Le marché des engrais traverse actuellement une période d'incertitude, sans perspectives claires. La principale raison en est le Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Ce nouveau règlement européen vise à garantir que les importateurs d'engrais, entre autres, paient pour la quantité de CO₂ émise lors de la production, afin que les producteurs européens ne soient pas désavantagés par des importations moins chères, mais plus polluantes.

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En pratique, la mise en œuvre est source de confusion. Un nombre croissant d'agriculteurs demandent des informations, mais restent réticents à acheter des engrais. Les importateurs ignorent le montant exact de la taxe, car les facteurs d'émission, c'est-à-dire les normes qui déterminent la quantité de CO₂ contenue dans chaque produit, n'ont pas encore été établis.

Sans ces valeurs fixes, il est impossible de calculer le nombre de quotas d'émission de CO₂ à acheter, ni le coût supplémentaire par tonne. L'utilisation d'une valeur standard par groupe de produits est envisagée, mais elle n'est pas encore finalisée. Par conséquent, personne ne peut estimer avec précision la hausse de prix qui devra être répercutée à partir de 2026.

Les bas prix des matières premières ne justifient pas une baisse des prix
Comme si cela n'était pas déjà assez compliqué, la Commission européenne a annoncé que le prix du CO₂ ne serait plus déterminé par un marché au comptant quotidien, mais par un prix trimestriel fixe. Ce prix ne sera annoncé qu'après la fin du trimestre. Pour les importateurs, cela signifie qu'ils peuvent acheter des produits en janvier sans connaître le prix final du CO₂ auquel ils seront payés. Par conséquent, ils ne peuvent déterminer leurs coûts réels qu'après coup, une situation difficilement envisageable sur un marché d'échange.

L'incertitude des prix rend les importateurs prudents dans leurs achats. Personne ne souhaite conclure des contrats dont les coûts sont inconnus. Par conséquent, les importations d'engrais stagnent, et cette réticence a un impact direct sur le marché.

Les producteurs européens réagissent en maintenant leurs prix, notamment parce qu'ils cherchent déjà à intégrer la taxe attendue, dit-on. Cela crée un contraste saisissant : alors que les prix du gaz restent stables et que les prix mondiaux des matières premières sont bas, les prix des engrais restent élevés.

Dans des conditions de marché normales, on pourrait s'attendre à une baisse des prix. Les engrais sont inabordables, l'essence est bon marché et les réserves sont abondantes. Pourtant, les prix n'ont pas baissé davantage, uniquement en raison de l'incertitude entourant le mécanisme d'ajustement carbone aux concentrations (CBAM).

Le comportement d'achat des agriculteurs est prudent
Les rendements agricoles sont sous pression, notamment pour les agriculteurs, tandis que les coûts de culture restent relativement stables. Les prix des engrais laissent déjà présager peu de changements pour la prochaine saison de croissance.

La volonté d'achat des agriculteurs augmente légèrement, car ils ont encore besoin d'engrais pour le reste de la saison, mais la demande reste limitée. La baisse des prix du blé, sous la barre des 190 € la tonne, et la stabilité des prix des engrais freinent encore davantage les achats. Les négociants maintiennent leurs cotations, et les écarts de prix résultent principalement de remises sur volume, ce qui maintient le marché calme pour le moment.

Actuellement, le prix des gaz à effet de serre est supérieur d'environ 10 à 15 % à celui de la même période l'an dernier. Compte tenu de l'incertitude persistante entourant le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) et de la réticence des importateurs, le prix pourrait rester stable à court terme, voire augmenter davantage si les producteurs répercutent les taxes prévues. Parallèlement, la faible volonté d'achat des agriculteurs limite la hausse, rendant peu probables des fluctuations majeures.

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