Shutterstock

Actualités engrais

Le marché des engrais est en pleine mutation en raison de l'incertitude.

30 Octobre 2025 - Jan Willem Veldman

D'après les prévisions de Rabobank pour le marché mondial des engrais à mi-année, les marchés mondiaux entrent dans une nouvelle phase de déclin. La hausse des prix et la baisse du pouvoir d'achat risquent d'affaiblir la demande dès 2025, avec un recul plus marqué en 2026.

Souhaitez-vous continuer à lire cet article ?

Devenez abonné et obtenez un accès instantané

Choisissez l'abonnement qui vous convient
Avez-vous un conseil, une suggestion ou un commentaire concernant cet article ? Faites le nous savoir

Selon Rabobank, les prix mondiaux des engrais ont augmenté d'environ 15 % entre avril et fin septembre. Le phosphate, en particulier, a connu une forte hausse, de près de 19 %. Cette situation a fait chuter l'indice du phosphate à -0,74 en septembre, son niveau le plus bas depuis quinze ans.

« L’indice de l’azote est également en baisse et devrait encore se détériorer en 2026 », indique Bruno Fonseca, analyste principal des intrants agricoles chez Rabobank. « L’indice global d’accessibilité financière continue de se dégrader et se rapproche de son niveau le plus bas de 2022. »

L'indice d'accessibilité compare les prix des engrais à ceux des récoltes agricoles. Face à la pression exercée sur les prix de diverses cultures et à la hausse du coût des engrais, les marges sont de plus en plus sous pression.

Une bonne récolte exerce une pression à la hausse sur les prix
Les prix mondiaux des céréales et des oléagineux sont sous pression. En 2025, les volumes de production de maïs, de blé et de soja atteindront des niveaux records. « Des récoltes record dans des pays comme le Brésil et les États-Unis inondent le marché », indique Rabobank. « Cette situation maintient les prix bas et affecte la rentabilité des agriculteurs, ce qui a un impact sur leurs achats d'engrais. »

Selon la banque, l'accessibilité financière restera donc un goulot d'étranglement en 2026. La baisse des revenus dans l'agriculture arable pourrait entraîner une réduction de l'utilisation d'engrais, ce qui pourrait avoir un impact sur les rendements des cultures.

L'incertitude entourant la CBAM reste élevée.
Par ailleurs, le nouveau mécanisme européen d'ajustement carbone aux frontières (MACF) imposera une taxe carbone sur environ 15 millions de tonnes d'engrais azotés importées chaque année à partir de 2026. Cette mesure touchera principalement l'ammoniac et l'urée, produits à fortes émissions de CO₂. « Le MACF entraînera une hausse du prix des engrais à fortes émissions et incitera les importateurs à rechercher des fournisseurs présentant un profil carbone plus favorable », indique Rabobank.

Les entreprises peuvent atténuer en partie l’impact grâce à des achats stratégiques de certificats CBAM et à l’utilisation de contrats à terme sur le carbone (EUA).

Appelez notre service client 0320 - 269 528

ou par courrier à soutienboerenbusiness. Nl

tu veux nous suivre ?

Recevez notre Newsletter gratuite

Des informations actuelles sur le marché dans votre boîte de réception chaque jour

login