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Analyse Énergie

Personne ne souhaite construire un nouveau parc éolien offshore.

Avant-hier 08h00 - Linda van Eekeres

Personne n'a soumissionné pour l'appel d'offres concernant le nouveau parc éolien en mer du Nord aux Pays-Bas. Le gouvernement s'y attendait, car l'intérêt pour les investissements importants dans la construction de parcs éoliens offshore est faible en raison de la hausse des coûts et d'une demande d'électricité inférieure aux prévisions. L'absence de réponses à l'appel d'offres le confirme. Les pays de l'OPEP+ suspendront l'augmentation de leur production pétrolière l'année prochaine et la Chine évite le pétrole russe en raison des sanctions, tandis que le prix du pétrole semble rester inchangé. 

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Au moment de la rédaction (mardi 4 novembre après-midi), le prix du Brent était de 64,16 dollars le baril. Ce prix était en légère baisse par rapport à la semaine précédente (64,40 dollars) et à celui de lundi (64,89 dollars). Le prix du pétrole est resté relativement stable tout au long de la semaine, atteignant un pic à 65,00 dollars le 30 octobre.

Les huit pays membres de l'OPEP+ — l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman — augmenteront à nouveau leur production de 137 000 barils par jour en décembre. Cependant, en 2026, le cartel pétrolier suspendra l'assouplissement des réductions volontaires de production pour l'ensemble du premier trimestre. Cette décision contredit les prévisions de l'OPEP publiées dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier d'octobre. Selon l'organisation, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,4 million de barils par jour l'année prochaine.

La Banque mondiale, quant à elle, anticipe un ralentissement de la croissance de la demande mondiale. Le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le marché pétrolier, publié en octobre, confirme l'augmentation de l'excédent d'offre. Selon ce rapport, l'offre mondiale de pétrole a bondi de 5,6 millions de barils par jour en septembre par rapport à l'année précédente. Un sondage Reuters réalisé en septembre prévoit un excédent de 1,6 million de barils par jour en 2026. L'OPEP invoque des « facteurs saisonniers » pour justifier le maintien d'une production pétrolière stable au premier trimestre 2026.

La Chine évite le pétrole russe
Parallèlement, la production pétrolière russe reste sous pression. Cette situation est due en partie aux attaques de drones ukrainiens contre des raffineries et des terminaux d'exportation, et en partie aux nouvelles sanctions imposées par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne. Selon Bloomberg, ces sanctions portent leurs fruits et la Chine se détourne du pétrole russe. L'agence de presse rapporte que le cabinet de conseil Rystad Energy estime que la Chine achète environ 400 000 barils de moins par jour, soit 45 % de ses importations totales de pétrole en provenance de Russie. 

Prix ​​du gasoil
Le prix du diesel le 4 novembre était de 129,29 € par 100 litres (à partir de 4 000 litres), soit légèrement inférieur à celui de la semaine précédente.

Le taux de remplissage des gaz reste bien inférieur à celui de l'année dernière.
Au moment de la rédaction de ce document, le prix du gaz sur le marché à terme TTF s'établit à 32,25 € par MWh. Comme la semaine dernière, le taux de remplissage des réseaux de gaz européens se maintient à 83 %, selon les données de Gas Infrastructure Europe. Il y a un an, il était de 95 %. Les réserves de gaz néerlandaises sont en légère hausse, atteignant 73 % (contre près de 89 % l'an dernier).

Selon le tableau de bord national de l'énergie, la demande de gaz pour le chauffage sera plus faible tout au long de la semaine à venir que la semaine précédente.  

Des fonds alloués aux appels d'offres pour les parcs éoliens aux subventions
Le prix moyen quotidien sur le marché spot de l'électricité de l'European Power Exchange (Epex Spot) a varié au cours de la semaine écoulée, passant de 89,42 € le 29 octobre à 43,48 € par MWh le 1er novembre. 

Les prix de l'électricité fluctuent considérablement, avec des prix négatifs fréquents, comme le montre le graphique Epex Spot. C'est l'un des problèmes auxquels sont confrontés les constructeurs de parcs éoliens : ils n'ont aucune garantie de recouvrer leurs coûts d'investissement, qui ont par ailleurs fortement augmenté. La demande d'électricité est également décevante.

Pour la première fois aux Pays-Bas, un appel d'offres a échoué. L'appel d'offres pour le site du parc éolien de Nederwiek IA s'est clôturé jeudi dernier (30 octobre) sans qu'aucune offre n'ait été déposée. « Ceci confirme l'impression que nous sommes entrés dans une situation de marché où le soutien de l'État est crucial pour éviter que le développement de l'énergie éolienne en mer ne soit freiné », a écrit la ministre du Climat et de la Croissance verte, Sophie Hermans, dans une lettre adressée à la Chambre des députés. Depuis 2018, les promoteurs de parcs éoliens n'ont reçu aucune subvention ; ils ont même déboursé des millions pour les construire. 

Plus tôt cette année, il a également été décidé de reporter les appels d'offres pour les centrales IJmuiden Ver Gamma-A et Gamma-B. Les Pays-Bas ne sont pas les seuls dans ce cas. D'autres pays européens, comme l'Allemagne, le Danemark, le Royaume-Uni et la Belgique, ont également échoué ou reporté leurs appels d'offres en raison d'un intérêt limité du marché, souligne Hermans. Le ministre a récemment présenté… plan d'action pour l'énergie éolienne en merLe gouvernement intérimaire alloue plus d'un milliard d'euros aux parcs éoliens offshore. 

Nouvelle session de permis
Une nouvelle phase d'autorisation sera lancée en 2026, sous réserve des conditions définies dans le plan d'action. Par exemple, les constructeurs d'éoliennes devraient pouvoir bénéficier d'une subvention au plus tard en janvier 2026. Le gouvernement intérimaire stimule également la demande d'électricité en prolongeant le système de compensation des coûts indirects (IKC-ETS) jusqu'en 2028, ce qui permettra aux entreprises de réduire leurs coûts d'électricité.

Comme indiqué précédemment, la clarté du modèle de retour sur investissement est également cruciale pour les développeurs d'énergie éolienne. Les CFD (Contrats pour la Différence) sont à l'étude. En résumé, il s'agit de contrats financiers à long terme qui absorbent les fluctuations de prix sur le marché de l'énergie. Un nouveau gouvernement devra trancher sur ce point. Cela risque de compliquer le prochain appel d'offres, car il est annoncé « à partir de 2027 », alors que l'objectif est de le lancer en 2026.

Prévisions énergétiques
Les parcs éoliens existants ne produiront que peu d'énergie éolienne cette semaine, les prévisions du National Energy Dashboard indiquant une production nettement inférieure à la moyenne des trois dernières années entre jeudi et lundi. En revanche, l'énergie solaire sera abondante.

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