La deuxième vague du coronavirus pénètre lentement le marché pétrolier. Cette semaine, les prix du pétrole sont tombés bien en dessous de 40 dollars le baril en raison de la résurgence du virus.
Le prix du gazole agricole est tombé à plus de 0,85 € (hors TVA et incluant la remise adhérent). Jamais depuis avril le prix du pétrole n’avait connu une baisse aussi importante en si peu de temps. À l’exception d’il y a 3 semaines, lorsque le président américain était hospitalisé à cause du corona.
Pas de gros stocks
La forte baisse des prix du pétrole est le résultat direct de la baisse de la demande due à la deuxième vague du coronavirus. L’augmentation de la production dans un certain nombre de pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient joue également un rôle. Cela se produit malgré les accords conclus à ce sujet dans le contexte de l’OPEP. Ces accords limitant la production ont stabilisé les prix du pétrole dans le monde entier l’été dernier. Il était prévu d’assouplir davantage les mesures début 2021, mais cette intention est mise sous pression en raison de la deuxième vague.
Contrairement au printemps 2020, la deuxième vague du coronavirus n’a pas encore touché le marché pétrolier. Il n’existe actuellement pas de stocks importants pour lesquels il existe un marché et une capacité de stockage. De plus, l’approche de l’hiver crée une demande supplémentaire en énergie. Principalement sous forme de gaz, mais aussi de pétrole. Par rapport à septembre, près d’un quart de plus de gaz a été consommé en octobre. Il n’est donc pas évident que les prix de l’énergie chuteront à nouveau comme ils l’ont fait au printemps dernier.
Peu d'énergie solaire
Cette semaine, il est devenu évident que l’énergie éolienne supplémentaire entraîne moins de fluctuations du prix de l’électricité durable que l’énergie solaire. Le flux persistant d'ouest assure une production d'énergie éolienne raisonnablement constante à un niveau élevé. Cette production est bien supérieure à celle que produisent les panneaux solaires à cette période de l’année. Ce mois-ci le soleil s'est montré exceptionnellement peu présent. Depuis avril, les panneaux solaires génèrent en effet beaucoup plus d’énergie durable, en partie grâce à l’ensoleillement abondant. Aujourd’hui, cette image est complètement inversée. Malgré le temps automnal, les chiffres de production d'éoliennes du mois de février ne sont pas encore atteints. Ensuite, la vitesse moyenne du vent était encore plus élevée que le mois précédent.
Élections américaines
Le prix des droits CO2 a encore légèrement augmenté cette semaine. Les droits ont été le premier élément qui a perdu de sa valeur à la suite de la deuxième vague du coronavirus. Comme aucune autre composante, le prix du CO2 dépend des évolutions politiques. S’il s’avère dans la semaine à venir que le démocrate Joe Biden remporte les élections américaines, cela entraînera sans aucun doute une hausse des prix. Avec Biden au pouvoir, la politique commerciale mondiale se normalise et l’Amérique participe à nouveau aux accords mondiaux de réduction des émissions de CO2.
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