Les nouvelles de l'augmentation de la production de pétrole font baisser les prix du pétrole cette semaine. Des perspectives économiques raisonnablement bonnes n'y changent rien. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) appelle à l'arrêt immédiat des investissements dans les énergies fossiles. Et le marché de l'électricité est sous le charme du temps orageux.
Dimanche 16 mai dernier, le prix de l'électricité sur l'EPEX Spot est tombé à 40,66 € le MWh. La baisse des prix de l’électricité le dimanche est une tendance observée ces dernières semaines. En partie à cause de l'importante offre d'électricité provenant du soleil et du vent, l'offre est plus difficile à ajuster, tandis que la demande d'électricité est plus faible, surtout le dimanche, que pendant le reste de la semaine. La baisse de cette semaine est moins extrême que la semaine dernière où le prix s'était établi à 7,24 € le MWh.
La tempête assure l'approvisionnement
Le mercredi 19 mai, le prix est monté à 76,01 € le MWh. En raison du vent fort du moment, le prix baisse à nouveau et s'élève aujourd'hui (vendredi 21 mai) à 30,49 € par MWh. Les attentes pour la semaine à venir sont incertaines. En raison du long week-end de Pentecôte et du temps orageux, le prix devrait rester en dessous de 40 € par MWh dans les prochains jours. La plupart des analystes n’osent faire aucune déclaration sur la suite des événements.
Les objectifs climatiques sont encore réalisables
Un secteur énergétique neutre pour le climat est possible en 2050. C’est ce que prétend l’AIE dans le rapport publié mardi 18 mai. rapport « Zéro émission nette d'ici 2050 : une feuille de route pour le secteur énergétique mondial ». Selon l'AIE, les accords climatiques actuels, même s'ils sont pleinement respectés, ne suffisent pas à maintenir la hausse des températures à moins de 1,5 degré. Mais il n'est pas trop tard. Le chemin vers un secteur énergétique mondial sans émissions de gaz à effet de serre est étroit et, selon l’organisation, nécessite un changement sans précédent dans la manière dont l’énergie est produite, transportée et utilisée.
Dans son rapport, l'AIE appelle à l'arrêt immédiat des investissements dans les sources d'énergie fossiles et dans la construction de centrales électriques au charbon. À partir de 2035, aucune nouvelle voiture particulière équipée d’un moteur à combustion ne sera produite et le secteur de l’électricité sera sans émissions d’ici 2040. Selon l’AIE, si les gouvernements poursuivaient réellement la transition énergétique, celle-ci pourrait créer des millions d’emplois et stimuler la croissance économique. « La transition énergétique est pour et par les gens », explique Fatih Birol, directeur de l'AIE, pour expliquer le rapport. "Nous devons donc veiller à ce que tout le monde puisse venir."
Le pétrole a chuté
Le prix du pétrole a légèrement baissé cette semaine. Le lundi 17 mai, le pétrole brut Brent a atteint 70 dollars le baril, mais le prix a finalement stagné à 69,57 dollars le baril. Jeudi 20 mai, le pétrole a atteint un plancher provisoire de 64,98 dollars le baril. Aujourd'hui (vendredi 21 mai), le Brent s'échange à nouveau en légère hausse, à 65,86 dollars le baril.
Le rebond des prix à la fin de la semaine dernière et lundi dernier a été principalement provoqué par les spéculateurs et moins par les attentes d'une demande accrue ou d'une production moindre. En raison des rumeurs qui circulent sur un accord imminent entre l'Iran et les États-Unis et sur l'augmentation prévue de la production russe au-delà des accords OPEP+, les commerçants s'attendent à des approvisionnements supplémentaires en pétrole. La faiblesse relative du dollar garantit également que la barrière des 70 dollars ne sera pas franchie.
La plupart des analystes ne s’attendent pas à une forte baisse des prix du pétrole. Par exemple, les mesures liées au coronavirus sont assouplies dans le monde occidental et une croissance de 2021 % est prévue pour l’économie chinoise en 7,4, avec une demande de pétrole supplémentaire correspondante. En Inde également, les conséquences de l’épidémie actuelle de coronavirus semblent affecter la demande de pétrole moins durement que prévu.
Le diesel aussi moins cher
Le prix du diesel suit une évolution similaire à celle du prix du pétrole cette semaine. Lundi 17 mai, le prix était de 103,73 € les 100 litres. Mardi, celui-ci a légèrement augmenté à 104,10 €, avant d'atteindre 21 € les 102,50 litres aujourd'hui (vendredi 100 mai).
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