Les prix de l’énergie ont augmenté partout la semaine dernière. La demande croissante se fait de plus en plus sentir sur le marché pétrolier. Le marché de l'électricité se caractérise par une offre limitée, malgré une excellente semaine pour les panneaux solaires.
Le marché pétrolier a également réussi à maintenir sa tendance haussière cette semaine. Lundi 7 juin, le pétrole brut Brent s'élevait à 71,47 dollars le baril. Plus de 1 $ a été ajouté au cours de la semaine et la semaine de travail s'est clôturée le vendredi 11 juin à environ 72,55 $ le baril.
La hausse des prix du pétrole est principalement due à une demande croissante. L’Energy Information Administration des États-Unis a annoncé la semaine dernière que les raffineries de ce pays fonctionnaient à 91,3 % de leur capacité disponible.
Accroître la production
Selon différents acteurs, de bons chiffres de production et une baisse de l'approvisionnement en carburant constituent la base du marché pétrolier. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a donc une fois de plus appelé l’OPEP+ aujourd’hui (vendredi 11 juin) à augmenter encore sa production pour le second semestre de cette année. Les analystes s’attendent à ce que le prix du pétrole augmente encore légèrement la semaine prochaine, à condition qu’il n’y ait pas d’accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran.
Le prix du diesel ne s'écarte pas de la tendance du marché pétrolier. Vendredi 4 juin, le diesel coûtait encore 104,16 € les 100 litres. Plus de 1 € a été ajouté cette semaine. Le vendredi 11 juin, le prix du diesel est de 105,95 € les 100 litres. Non seulement le pétrole brut, plus cher, joue un rôle, mais il existe également une forte demande de diesel, notamment de la part de la logistique.
Préoccupations concernant l'environnementalisme
Le monde pétrolier est de plus en plus préoccupé par l’influence du mouvement environnemental. Par exemple, Shell a récemment été réprimandée dans le cadre d'un procès intenté par Milieudefensie. Le canadien TC Energy a annoncé cette semaine qu'il abandonnerait la construction du pipeline Keystone XL en Alberta sous la pression, entre autres, de militants écologistes.
Pourtant, la demande de pétrole et de gaz reste élevée à moyen terme. Il existe peu d’alternatives électriques dans le secteur de la logistique et, selon les analystes, des centrales électriques au gaz sont encore nécessaires pour l’instant pour assurer la stabilité du réseau électrique. Ils s’attendent à ce que les prix de l’énergie augmentent fortement en raison du manque d’investissements.
Rupture de tendance
Il y a un krach de tendance sur le marché de l’électricité. La baisse était encore présente dimanche, mais à 62,66 € le MWh sur le spot EPEX, elle était bien moins profonde que ces dernières semaines. Lundi 7 juin, le prix est monté à 77,36 € le MWh et le marché a maintenu ce niveau pour le reste de la semaine sans valeurs aberrantes. Aujourd'hui (vendredi 11 juin), l'EPEX s'élève à 78,10 € le MWh. L'approvisionnement limité en énergie éolienne et les travaux de maintenance des centrales électriques néerlandaises ont entraîné des prix de l'électricité relativement élevés, malgré l'offre importante d'énergie solaire.
L'éclipse partielle de Soleil d'hier (jeudi 10 juin), très évoquée, n'a pas posé de problème sur le marché de l'électricité. L'évolution du phénomène cosmique a été bien estimée à l'avance par le gestionnaire de réseau TenneT, de sorte qu'il n'y avait pratiquement aucun déséquilibre sur le marché. Au plus fort de l'éclipse, alors que 17% du soleil était couvert par la lune, le prix horaire sur le marché spot n'a augmenté que de 5% et 7% par rapport au prix horaire des 2 heures précédentes.
Les travaux sur les centrales électriques se poursuivront la semaine prochaine et entraîneront une offre limitée. Le temps sans vent persistera selon les bulletins météorologiques et peu de nuages sont attendus dans les prochains jours. On s’attend à ce que le prix de l’électricité la semaine prochaine reste le même ou augmente légèrement par rapport à cette semaine.
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