Les prix du pétrole brut ont affiché une hausse constante la semaine dernière. Le plafond sera-t-il prolongé ou s’agit-il simplement d’un incident ? Le marché de l’électricité n’a pas été aussi spectaculaire que la semaine dernière, mais il n’est pas pour autant calme.
Le marché pétrolier a démarré lundi avec une légère baisse. Le baril de brut Brent a terminé à 74,07 dollars. Au cours de la semaine, le prix a augmenté régulièrement et aujourd'hui (vendredi 24 septembre), il a atteint 77,47 dollars le baril. Le prix est donc au plus haut depuis près de 3 ans.
Les analystes sont divisés sur la direction que prend le marché pétrolier. Le pétrole Brent évolue de manière presque constante entre 70 et 75 dollars le baril depuis juin. Les prix actuels explorent le haut de la fourchette de prix. Les perspectives économiques sont favorables et, selon certains analystes, le plafond sera bientôt prolongé. Ils en voient notamment la preuve dans le comportement d’achat des spéculateurs. Les positions courtes sont couvertes. C’est assez inhabituel et c’est le signe qu’une augmentation des prix est attendue.
La Chine est-elle en train de mettre des bâtons dans les roues ?
D’autres analystes sont moins optimistes, notamment en raison des récents développements en Chine. La société immobilière Evergrande est en grande difficulté avec une dette de 300 milliards de dollars et on craint qu'elle ne fasse faillite. Le secteur immobilier représente environ un quart du produit intérieur brut de la Chine. Une faillite d'Evergrande pourrait donc avoir des conséquences majeures sur l'économie chinoise. À l’instar de la chute de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, la faillite pourrait également provoquer un effet domino sur l’économie mondiale. La Chine est très active sur le marché du pétrole et sur tous les marchés des matières premières.
Le prix du diesel, comme du pétrole brut, a continué à augmenter. Lundi 20 septembre, le diesel coûtait encore 110,86 € les 100 litres. Aujourd'hui, vendredi 24 septembre, celui-ci s'élève à 112,31 € les 100 litres.
L'électricité reste chère
Aucun record n'a peut-être été battu cette semaine, mais les prix sur le marché de l'électricité restent à un niveau record. Dimanche 19 septembre dernier, le cours spot de l'EPEX n'était « que » de 106,03 € par MWh, un prix rarement atteint ces dernières années. La cotation a atteint son plus haut niveau mercredi à 158,19 € le MWh.
Selon les analystes, le manque d'énergie éolienne et solaire, le prix élevé du charbon et le prix élevé du gaz restent les principales raisons des prix de l'électricité historiquement élevés. Les baisses de prix de cette semaine, en particulier celle d'hier, sont directement liées à l'approvisionnement en électricité, l'augmentation des vents entraînant immédiatement une augmentation de l'offre et une légère baisse des prix.
Les prix aux Pays-Bas sont plus élevés qu'en Allemagne et en France. La France, en particulier, contrôle bien la disponibilité de l’électricité et a accès à une grande quantité d’électricité relativement bon marché provenant des centrales nucléaires. Cela pourrait aussi être pire. Les prix en Grande-Bretagne sont un peu plus élevés que les nôtres. Un certain nombre de fournisseurs d’énergie ont également fait faillite en raison d’une couverture incorrecte ou insuffisante des mouvements de prix.
Soyez prudent avec SDE+(+)
Pour les entrepreneurs qui produisent de l’énergie et utilisent la subvention SDE+(+), les prix élevés de l’électricité peuvent avoir un effet secondaire désagréable. prévient le RVO. Le montant de la subvention est lié à la valeur marchande de l'électricité. Plus l’électricité est chère, moins les subventions sont importantes. L'avance est déterminée une fois par année civile et il est prévu que les avances versées pour cette année soient supérieures à celles auxquelles l'entrepreneur a droit.
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