Diverses forces économiques laissent leur empreinte sur le prix du pétrole. En raison de la baisse du taux de change du dollar et des plafonds de production abaissés de l'OPEP+, le prix du pétrole Brent est en hausse. Toutefois, la hausse est limitée par une demande décevante et des exportations record en provenance des États-Unis.
Après une courte période de baisse, le prix du pétrole est à nouveau à la hausse. Le 20 octobre, le prix du pétrole Brent était à son plus bas niveau avec un prix du baril à 92,38 dollars. Les trois premiers jours après, le prix était à la hausse. Jeudi 27 octobre, le prix du pétrole était au plus haut, à 96,96 dollars.
La chute du dollar, en particulier, entraîne une hausse des prix sur le marché pétrolier. Étant donné que les transactions pétrolières sont réglées en dollars, le taux de change plus faible du dollar rend plus attrayant pour les commerçants en dehors des États-Unis d’investir sur le marché pétrolier. Depuis le 19 octobre, le dollar perd de la valeur par rapport aux autres grandes devises. Ce jour-là, le taux de change de 1 $ était encore de 1,02 €, mais le jeudi 27 octobre, le dollar ne valait plus que 0,99 €.
L’intervention de l’OPEP+ garantit une augmentation limitée
Mais la faiblesse du dollar n’est certainement pas la seule raison de la hausse des prix du pétrole. Les objectifs de production inférieurs de l’OPEP+ maintiennent également la pression sur le marché pétrolier. Alors que la demande de pétrole a chuté cet été, l'OPEP+ a décidé le 5 octobre de réduire son plafond de production de 2 millions de barils. Depuis que le plafond a été abaissé, le prix du pétrole a été au moins 10 dollars plus élevé qu'après l'intervention. Toutefois, l'intervention du cartel pétrolier ne semble pas encore répondre aux attentes des analystes. Le prix du pétrole n'est pas encore proche des 110 dollars envisagés pour le quatrième trimestre.
Cela s'explique notamment par le fait que la production pétrolière de la plupart des pays de l'OPEP n'a pas atteint le plafond précédent. En pratique, la baisse de production est donc inférieure aux 2 millions de barils quotidiens. De plus, les États-Unis sont capables d’absorber la baisse de la production pétrolière. Depuis que l’OPEP+ a réduit sa production, les chiffres des exportations américaines de pétrole sont en hausse. La semaine dernière, les États-Unis ont exporté un volume record de 5,1 millions de barils de pétrole brut par jour.
La demande de pétrole est à la traîne
Une autre raison pour laquelle le prix du pétrole est en retard par rapport aux prévisions réside dans la demande du marché. Les signaux indiquant que la demande de pétrole continue de baisser restent répandus. Les entreprises continuent de vendre moins de pétrole que prévu et cela se reflète sur le marché américain. Malgré le record des exportations, les réserves des compagnies pétrolières américaines ont augmenté beaucoup plus vite que prévu. Les stocks ont augmenté de 2,59 millions de barils, selon l'Energy Information Administration (EIA). Ce volume est considérablement supérieur à la croissance attendue des réserves de 1,03 million de barils.
Le prix du diesel ne semble pas beaucoup se soucier de la hausse du prix du pétrole et continue de baisser. Le prix du diesel est en baisse depuis jeudi 20 octobre. A cette époque, 100 litres de diesel coûtaient 168,07 €. Mercredi 26 octobre, le prix du diesel était au plus bas de la semaine et 100 litres ne coûtaient que 162,12 €.