Le marché du pétrole a montré une tendance des prix relativement stable au cours de la semaine dernière. La croissance attendue de la demande de pétrole de la Chine et l'impact du plafonnement des prix sur le pétrole russe se sont équilibrés.
Le prix du pétrole se stabilise. Au début du mois, les prix du pétrole brut Brent sont tombés à leur plus bas niveau depuis un an, à 76,59 dollars le baril. En cette semaine de négociation relativement calme entre Noël et le réveillon du Nouvel An, le Brent fluctue autour de 84 dollars le baril.
L’évolution de la demande de pétrole en Chine laisse une forte empreinte sur le marché pétrolier. Le pays adhère depuis longtemps à une politique anti-coronavirus très stricte. Sous la pression des protestations, la Chine a abandonné cette politique et le virus se propage désormais. La grande majorité des autres pays ont déjà franchi cette étape. Avec l’assouplissement, la demande de pétrole a de nouveau augmenté rapidement, surtout en 2022, souvent à un niveau plus élevé qu’avant la crise du coronavirus. La question de savoir si la demande de pétrole en Chine suit la même tendance est sujette à discussion. C’est ce qu’attend un groupe d’analystes. Si l’économie chinoise recommence à croître, la demande de pétrole suivra naturellement, disent-ils. D’autres analystes sont moins sûrs. L’économie chinoise est en fin de compte une économie planifiée. L’économie chinoise choisit donc parfois une voie différente de celle des économies de marché. Si le prix du pétrole est trop élevé aux yeux du gouvernement, le gouvernement chinois pourrait sortir un lapin d’un chapeau pour freiner la demande pétrolière.
Plafond de prix inconsidéré
Un autre facteur qui suscite beaucoup d'incertitude sur le marché pétrolier est le prix plafond du pétrole russe fixé par le G7 et l'Australie. Cette mesure a été introduite, pour parler franchement, pour empêcher la Russie de lever trop d’argent pétrolier pour financer la guerre en Ukraine. Selon certains analystes, le plan de plafonnement des prix a surtout un effet perturbateur sur le marché et n'a pas été suffisamment réfléchi. Contrairement, par exemple, à l’interdiction du pétrole iranien, la Russie peut encore vendre son pétrole assez facilement sur le marché mondial. Le prix du pétrole de l’Oural oscille autour de 55 dollars le baril depuis environ trois semaines. C'est en dessous du plafond fixé à 60 dollars le baril. L’interdiction a modifié les destinations du pétrole russe. Les États-Unis et l’UE ont interdit le pétrole russe et la Chine, l’Inde et la Turquie sont désormais les principaux acheteurs, mais avec une forte décote par rapport au Brent de référence international. Cependant, la réexportation sous forme de pétrole brut ou de distillat est peu réglementée, selon certains analystes.
Le prix du diesel a également augmenté, suivant le prix du pétrole brut. Mercredi 28 décembre, le prix est passé à 136,34 € les 100 litres. C'est plus de 6 € de plus qu'il y a trois semaines. Le pétrole brut a augmenté d'environ 10 % au cours de cette période, tandis que le diesel n'est devenu « que » 7 % plus cher. C’est assez remarquable car le prix du diesel suit souvent de près le prix du pétrole.