Après la forte baisse des prix de la semaine dernière, le prix du pétrole a rebondi cette semaine. Une autre étape de la réouverture de la Chine a poussé les prix du pétrole à la hausse. De plus, les inquiétudes concernant le boycott européen des produits pétroliers russes, qui entrera en vigueur le 5 février, font grimper le prix du pétrole.
Le prix du pétrole a augmenté toute la semaine. Vendredi 6 janvier, le prix du pétrole était à son plus bas niveau de la semaine. Le prix du pétrole Brent était ce jour-là de 78,57 dollars le baril. Après cela, le prix a constamment augmenté. Jeudi 12 janvier, le prix du baril de pétrole Brent était de 83,93 dollars.
L'optimisme quant à la réouverture de la Chine a été la principale raison de la hausse des prix du pétrole cette semaine. Jusqu’en décembre 2022, la Chine avait la politique Covid la plus stricte au monde. Par exemple, les Chinois n’étaient pas du tout autorisés à quitter leur domicile pendant les confinements et les personnes infectées devaient effectuer leur quarantaine dans des hôtels spéciaux Covid. Parce que de nombreux Chinois ne pouvaient pas aller travailler, l’économie chinoise se portait extrêmement mal. En 2022, le PIB de la Chine n'a augmenté que de 2,8 %, selon une analyse de Reuters. Il s’agit d’une croissance bien inférieure à celle des années précédentes. Alors que le Covid semblait avoir été éradiqué en Chine en 2021, le PIB augmentait encore de 8,4 %. La Chine étant le plus grand consommateur de pétrole au monde, la demande mondiale de pétrole est à la traîne.
Depuis décembre, la Chine a progressivement abandonné cette politique stricte en matière de Covid. Ce nouvel assouplissement alimente l’optimisme quant au fait que la Chine continuera à prendre rapidement de nouvelles mesures pour ouvrir davantage le pays. Selon plusieurs analystes, il est très probable que la Chine réduise toutes ses mesures liées au coronavirus en 2023, ce qui entraînerait une reprise économique. Le PIB chinois devrait croître de 4,9 % cette année, écrit Reuters. Cela a des conséquences majeures sur le prix du pétrole. Par exemple, le gestionnaire de hedge funds Pierre Andurand a estimé dans une interview à Bloomburg que l'ouverture de l'Asie pourrait conduire à une hausse du prix du pétrole à 140 dollars.
Les inquiétudes concernant le boycott pétrolier de l’UE pèsent sur le marché
Outre l'ouverture vigoureuse de la Chine, l'approche de la deuxième phase de l'embargo européen sur le pétrole russe fait également grimper les prix du pétrole. Depuis décembre 2022, les États membres de l’Union européenne n’achètent plus de pétrole russe livré par bateau. Jusqu’à présent, le boycott n’a guère eu d’effet sur les prix du pétrole européen. Cependant, à partir du 5 février 2023, une interdiction d'importation de produits pétroliers raffinés sera ajoutée. Les pays occidentaux importent beaucoup de diesel de Russie. Faire face à ces importations pourrait s’avérer être un défi de taille pour les pays européens. En novembre 2022, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont importé 1,34 million de barils supplémentaires de diesel de Russie. On craint que la perte de ces importations n’entraîne une pénurie de diesel.
Le prix du diesel a augmenté cette semaine, tout comme celui du pétrole. Vendredi 6 décembre, le prix du diesel s'établissait à 131,33 € les 100 litres. Jeudi 12 janvier, le prix du diesel était passé à 133,15 euros. Cela signifie que la hausse des prix du diesel reste limitée malgré les craintes de pénurie.