Le pétrole a dû céder beaucoup de terrain la semaine dernière. L'indice de référence Brent est tombé à son plus bas niveau depuis la mi-décembre. L’absence de demande (attendue) ne profite pas au prix du pétrole. Par exemple, de nouveaux chiffres montrent que les usines chinoises et américaines ne tournent pas encore à plein régime. Cela éclipse actuellement les éventuels facteurs de hausse des prix.
L'indice des directeurs d'achats industriels (PMI) chinois publié samedi par le Bureau chinois des statistiques montre que la production a de nouveau chuté. L'indice passe de 49.4 points en juillet à 49.1 en août, soit son plus bas niveau depuis six mois. Le secteur des services a connu une légère croissance (et supérieure aux attentes), passant d'un plus bas de huit mois de 50.2 en juillet à 50.3 points en août.
Le fait que l'économie chinoise continue de se débattre exerce une pression sur le prix du pétrole, mais l'indice PMI américain publié mardi 3 septembre est également tombé en dessous de 50, ce qui implique une contraction. À 47.2, l'activité des usines était meilleure qu'il y a un mois, où le chiffre était de 46.8, mais on s'attendait à davantage (47.5).
Le pétrole Brent était à 4 dollars le baril au moment de la rédaction de cet article (73,28 septembre en fin d'après-midi). Cela représente une baisse de 8,3 % par rapport aux 79,94 $ du jeudi 29 août. Le pétrole n’avait plus été coté aussi bas depuis mi-décembre 2023.
L'ONU fait office de médiateur en Libye
La semaine dernière, le prix du pétrole a augmenté, en partie à cause de la fermeture des champs pétroliers en Libye. La production est donc à un faible niveau. Près de 70 % de pétrole en moins serait produit. Dans la capitale Tripoli, l'ONU tente actuellement de servir de médiateur dans la bataille visant à régler la banque centrale et les gisements pétroliers de ce pays d'Afrique du Nord.
Selon l'agence de presse Reuters, les deux partis puissants rivaux sont désormais proches d'un accord visant à nommer conjointement un gouverneur de la banque centrale et à obtenir ainsi un contrôle partagé sur les champs pétroliers. Le pays est très dépendant des revenus pétroliers.
Que fera l’OPEP+ ?
Cette semaine, l'influence des tensions au Moyen-Orient sur les prix du pétrole est restée limitée, même si cela pourrait encore changer. Ce qui préoccupe vraiment le marché, c’est ce que fera l’OPEP+ en octobre. Les pays membres du cartel pétrolier vont-ils augmenter leurs quotas de production ou reporter la décision pendant un certain temps ?
Prix du gasoil
Le prix du diesel baisse, passant de près de 122 euros les 100 litres la semaine dernière à environ 120 euros.