La culture de la pomme de terre présente un bilan globalement positif. La croissance se déroule bien, notamment grâce à des précipitations suffisantes et à des températures relativement douces. Sur de nombreuses parcelles, la culture est désormais fermée ou presque fermée. La levée est généralement bonne et homogène. Sur certains sols plus légers, la croissance a quelque peu ralenti, notamment là où l'humidité manquait auparavant. L'année 2024 étant encore fraîche dans les mémoires, la question est de savoir quand le phytophthora frappera.
Plusieurs producteurs signalent une croissance floristique harmonieuse. La première floraison est également en cours sur les sols sableux. Les premières pulvérisations foliaires sont en cours, visant notamment à protéger contre le phytophthora. En 2023, le phytophthora a été observé pour la première fois durant la première quinzaine de juillet, tandis qu'en 2024, les premières infestations sont apparues dès la première semaine de juin. Cette pression précoce en 2024 a incité à une vigilance accrue et à des programmes de pulvérisation plus intensifs. En 2025, à notre connaissance, aucune contamination n'a encore été détectée.
Premières pulvérisations
En pratique, l'accent est désormais mis principalement sur la protection préventive. Les producteurs combinent leurs ressources pour maîtriser le phytophthora. Le choix et le moment d'intervention varient selon la région et l'état des cultures. Lorsqu'aucun traitement n'a encore été effectué, il est souvent planifié pour la semaine en cours, en prévision d'une météo changeante.
En Frise, le producteur René Mesken d'Appelscha (Frise) rapporte avoir pulvérisé les pommes de terre les plus précoces pour la deuxième fois. « J'ai pulvérisé la dernière vendredi, juste avant la levée. » D'après son expérience, les engrais foliaires sont peu efficaces à ce stade, « certainement pas si précocement ».
Brian Salome, d'IJzendijke (Zélande), indique avoir déjà effectué trois pulvérisations. « Les deux premières sont terminées, la troisième suivra ce soir. » Il a déjà commencé l'engrais foliaire. « Dès la formation des premiers tubercules, nous appliquons l'engrais foliaire chaque semaine. Je n'utilise pas d'engrais artificiel, c'est donc un apport fixe. » Selon lui, il est encore trop tôt pour appliquer l'engrais foliaire sur la variété Innovator.
Sander Uwland, conseiller en cultures arables chez Bayer Crop Science, souligne l'importance de la gestion de la résistance."Toujours deux substances actives ! Nous savons que certaines substances ne sont plus efficaces sur certaines souches. Si vous commencez à travailler avec une seule substance, vous courez le risque de récidiver. Vous ne savez pas quelles souches sont présentes dans votre parcelle à quel moment ! Je ne pense donc pas que pulvériser une seule substance soit une option.
Restez vigilant face à la pression de la maladie
La période à venir déterminera le déroulement de la saison. Le Phytophthora peut se développer rapidement, surtout par temps humide et par nuits de rosée. Il est donc conseillé aux producteurs de continuer à inspecter régulièrement leurs cultures et d'adapter leurs pratiques en temps opportun.
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